Paru pour la première fois en septembre 2009 à l’occasion de la quatrième session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et mis à jour régulièrement depuis, le kit sur le patrimoine culturel immatériel est une référence de base et un outil pédagogique pour faciliter une compréhension efficace du patrimoine culturel immatériel et de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, et les promouvoir auprès des gouvernements, des communautés, des experts, des agences des Nations Unies concernées, des ONG et d’autres individus intéressés.
Conçu comme un outil flexible, dans lequel de nouvelles brochures adaptées aux contextes locaux pourront être ajoutées, le kit sera développé régulièrement et traduit dans autant de langues que possible.
Entièrement téléchargeable, elle se compose de 11 brochures et des fiches d’information sur 12 projets de sauvegarde :
Ce que l’on entend par « patrimoine culturel » a changé de manière considérable au cours des dernières décennies, en partie du fait des instruments normatifs élaborés par l’UNESCO. Le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.
Bien que fragile, le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Avoir une idée du patrimoine culturel immatériel de différentes communautés est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d’autres modes de vie.
L’importance du patrimoine culturel immatériel ne réside pas tant dans la manifestation culturelle elle-même que dans la richesse des connaissances et du savoir-faire qu’il transmet d’une génération à une autre. Cette transmission du savoir a une valeur sociale et économique pertinente pour les groupes minoritaires comme pour les groupes sociaux majoritaires à l’intérieur d’un État, et est tout aussi importante pour les pays en développement que pour les pays développés. (…)
La Conférence générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture ci-après dénommée « l’UNESCO », réunie à Paris du vingt-neuf septembre au dix-sept octobre 2003 en sa 32e session…
Se référant aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l’homme, en particulier à la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966 et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966.
Considérant l’importance du patrimoine culturel immatériel, creuset de la diversité culturelle et garant du développement durable, telle que soulignée par la Recommandation de l’UNESCO sur la sauvegarde de la culture traditionnelle et populaire de 1989, par la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle de 2001 et par la Déclaration d’Istanbul de 2002 adoptée par la troisième Table ronde des ministres de la culture, (…)
La Convention de 2003, le premier instrument multilatéral contraignant consacré à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, a quatre objectifs principaux :
sauvegarder le patrimoine culturel immatériel ;
assurer le respect du patrimoine culturel immatériel des communautés, des groupes et des individus concernés ;
sensibiliser, aux niveaux local, national et international, à l’importance du patrimoine culturel immatériel et à la nécessité d’en assurer l’appréciation mutuelle ;
permettre la coopération et l’assistance internationales.
Cette brochure présente des informations concernant les organes statutaires et leurs fonctions ainsi que sur les directives opérationnelles. (…)
Cette brochure a pour objectif de situer le contexte de l’élaboration de la Convention en soulignant les activités et programmes qui, souvent indirectement, ont contribué au développement des idées et des politiques qui ont fini par conduire à l’adoption du texte de la Convention tel qu’il est.
1946 – 1981 : premiers pas
1982 – 2000 : de MONDIACULT à Notre diversité créatrice
Identifier et inventorier le patrimoine culturel immatériel
L’objectif de la Convention est de sauvegarder le patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Les pays qui la ratifient (les « États parties ») acceptent l’obligation de sauvegarder le patrimoine culturel immatériel présent sur leur territoire. (…)
Les inventaires font partie intégrante de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, car ils peuvent sensibiliser à ce dernier et à l’importance qu’il revêt pour les identités individuelles et collectives. Le processus consistant à inventorier le patrimoine culturel immatériel et à rendre ces inventaires accessibles au public peut également encourager la créativité et l’estime de soi chez les communautés et les individus qui sont la source des expressions et des pratiques de ce patrimoine. Les inventaires peuvent également fournir une base pour la formulation de plans concrets de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel concerné. (…)
La Convention de 2003 propose cinq grands « domaines » dans lesquels se manifeste le patrimoine culturel immatériel :
les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel immatériel ;
les arts du spectacle ;
les pratiques sociales, rituels et événements festifs ;
les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ;
les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.
Les exemples de patrimoine culturel immatériel ne se limitent pas à une manifestation unique et nombreux sont ceux qui peuvent comporter des éléments tirés de divers domaines. Alors que la Convention définit un cadre pour l’identification des formes de patrimoine culturel immatériel, la liste de domaines qu’elle fournit est destinée à être plutôt inclusive qu’exclusive ; et elle ne prétend pas nécessairement être « complète ». Les États peuvent utiliser un autre système de domaines. Il existe déjà des variations importantes, certains pays répartissant différemment les manifestations du patrimoine culturel immatériel, tandis que d’autres utilisent des domaines globalement semblables à ceux de la Convention en leur donnant d’autres noms. Ils peuvent ajouter des domaines supplémentaires ou de nouvelles sous-catégories des domaines existants. (…)
Patrimoine culturel immatériel et développement durable
La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel reconnaît « l’importance du patrimoine culturel immatériel, creuset de la diversité culturelle et garant du développement durable ».
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est un plan d’action qui couvre les trois dimensions – économique, sociale et environnementale – du développement durable et les décline en 17 objectifs de développement durable, considérés comme des sphères d’action extrêmement interdépendantes guidant les voies de développement à tous les niveaux, en respectant les trois principes fondamentaux que sont les droits de l’homme, l’égalité et la durabilité. Le patrimoine culturel immatériel peut contribuer efficacement au développement durable dans chacune de ses trois dimensions, ainsi qu’à l’exigence de paix et de sécurité en tant que prérequis fondamentaux au développement durable.
Comment la place du patrimoine culturel immatériel dans le développement durable peut-elle être mieux comprise afin que sa contribution soit reconnue et pleinement réalisée ?
Les valeurs, les normes et les règles en matière de genre sont différentes selon les sociétés, les communautés et les groupes. Toutes les expressions du patrimoine culturel immatériel portent en elles et transmettent des normes et des connaissances sur les groupes de genre, leurs rôles et leurs liens, au sein du groupe et entre les groupes, dans une communauté donnée. Le patrimoine culturel immatériel constitue ainsi un contexte privilégié pour définir et transmettre les rôles et les identités de genre. Le patrimoine culturel immatériel et la construction de l’identité de genre de chaque être humain sont en conséquence inséparables.
Fiches d’information présentant les projets de sauvegarde suivants :
Une campagne de trois ans pour susciter de l’intérêt envers le patrimoine vivant de la Colombie
La revitalisation de la transmission intergénérationnelle de la polyphonie géorgienne traditionnelle
Forum en plein air sur le patrimoine culturel immatériel et la résolution des conflits au Kenya
Programme d’alphabétisation par l’enseignement de la poésie orale traditionnelle : le cas des femmes rurales au Yémen
Sauvegarder le patrimoine culturel immatériel au moyen d’un tourisme culturel durable : le cas des Batammariba du Koutammakou, site du Patrimoine mondial au Togo
Documentation et revitalisation des marionnettes de Tham Roc, au Viet Nam
La valeur actuelle des enregistrements anciens : le cas de la Papouasie-Nouvelle-Guinée
Sauvegarde des jeux de société des Afars et des Somalis de la Corne de l’Afrique
Les banques de monnaies d’échange traditionnelles du Vanuatu
Documentation du patrimoine musical en Hongrie
La tradition du théâtre dansé Cocolo, République dominicaine
Le Shashmaqom – sauvegarde d’un patrimoine commun, Ouzbékistan et Tadjikistan