Au Liban, les mesures de confinement ont été prises début mars 2020. Les écoles et les universités ont été fermées puis le reste des autres secteurs. Cette période est, pour les communautés chrétiennes dont je fais partie, consacrée au jeûne précédant la période de Pâques. Tous les rituels religieux exigeant des rassemblements publics ont été progressivement annulés. Ils ont été remplacés par des célébrations quotidiennes transmises à la TV. Avant cette annulation, il y a eu un débat autour de la communion et ses modalités durant les messes dans les églises. Tous les rituels religieux, les processions et les rituels sociaux (comme les rassemblement familiaux autour de plats avec ou sans viande dépendamment des jours et de patisseries spécifiques) s’étalant du dimanche des rameaux, la semaine sainte et Pâques n’auront pas lieu cette année.
Par ailleurs, comme la pandémie vient s’ajouter à une crise économique très grave que traverse le pays depuis octobre 2019, nous assistons dans les villages à un regain d’intérêt pour l’acquisition des connaisances et des savoir faire liés à l’environnement et à la nature. Des générations de plus en plus jeunes commencent à s’y intéresser. Comme le confinement n’est pas aussi strict dans les régions rurales, un retour à une agriculture et un élevage plus sains et bio ainsi qu’à la cueillette de plantes sauvages pouvant être consommées, cuisinées ou utilisées à des fins curatives est observé. Ces pratiques, principalement destinées à l’autoconsommation, compensent les restrictions budgétaires familiales dues aux réductions ou suppressions des salaires suite à la crise économique ou au chômage imposé par le confinement. Les dons de produits cultivés ou collectés sont très fréquents. Ils consolident les solidarités familiales, déjà très fortes, et renforcent les liens de voisinage entre les villageois.
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