Le 4 décembre 2023, l’UNESCO et le Royaume d’Arabie Saoudite ont lancé le projet « Atlas mondial des modes alimentaires traditionnels et plateforme digitale pour la sauvegarde, la promotion et le partage aux générations futures », lors de la dix-huitième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à Kasane, République du Botswana.
Les traditions alimentaires, ainsi que les connaissances et les pratiques associées à l’alimentation, peuvent renforcer les synergies entre la culture et le développement local en renforçant les activités économiques locales, la cohésion sociale et le sentiment de fierté au plan local, contribuant ainsi à la transmission et à la sauvegarde du patrimoine vivant. Avec plus de 40 éléments inscrits sur les Listes de la Convention, provenant de 43 pays à travers le monde, et 135 éléments provenant de 88 pays impliquant la nourriture et les modes d’alimentation comme une composante pertinente, les modes d’alimentation représentent une dimension essentielle du patrimoine culturel.
Ce nouveau projet vise à rassembler les différents acteurs impliqués dans la transmission et la sauvegarde des modes alimentaires afin de partager les connaissances, les politiques et les pratiques en utilisant les technologies digitales. En renforçant les capacités des acteurs et en offrant des opportunités de rencontre et de partage d’expériences, l’objectif du projet est de mieux renforcer la sauvegarde du patrimoine vivant et de libérer son puissant rôle dans le développement durable.
Pour améliorer la compréhension des modes alimentaires en tant que patrimoine vivant, et maximiser l’impact du projet, une phase de lancement de six mois est en cours, réunissant des experts du monde entier pour explorer les opportunités et les défis identifiés. Un atelier dédié en mars 2024 a permis de réfléchir aux modalités d’intégration de la Priorité mondiale de l’UNESCO pour l’Afrique et l’égalité des genres, ainsi que les expériences des peuples autochtones, dans la mise en œuvre du projet. La discussion a rappelé des principes clés, tels que garantir le consentement libre, préalable et informé, inclure des voix et des expériences diverses, et encourager la coopération et le dialogue entre les acteurs.
Le potentiel des technologies digitales pour sensibiliser aux modes alimentaires et à leur sauvegarde a été l’une des opportunités mises en avant, ainsi que son rôle dans le soutien à l’élaboration de politiques innovantes pour l’intégration de la sauvegarde du patrimoine vivant dans les politiques de développement durable.
La promesse de ne laisser personne de côté, au cœur de l’Agenda 2030, fait écho en réponse aux défis identifiés. Ceux-ci incluent le comblement du fossé numérique, soulignant l’importance de demander le consentement libre, préalable et informé des communautés et des détenteurs du patrimoine vivant, et atténuant le risque d’aggraver les inégalités dans l’environnement numérique ainsi que de contrer les menaces de détournement et de mauvais usage.
Les résultats de cette phase initiale globale permettront de définir la stratégie de mise en œuvre du projet dans les mois à venir, dont le lancement est prévu en mai 2024.
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