Opening ceremony, Jeju Island
© UNESCO
3 décembre 2017

Jeju (République de Corée), 3 décembre- Une cérémonie donnant à voir des arts traditionnels de la République de Corée, comme le chant Arirang, a donné le coup d’envoi à Jeju de la 12e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
« Beaucoup a été accompli dans le cadre de la Convention de 2003 depuis son entrée en vigueur en 2006. Il faut garder à l’esprit que la Convention est loin d’être un texte figé. Au contraire, cette Convention n’a cessé de se développer en s’adaptant constamment à l’évolution des besoins de la communauté internationale. C’est grâce à cette capacité d’adaptation qu’elle demeure aussi pertinente aujourd’hui », a déclaré Francesco Bandarin, Sous-Directeur général pour la culture à l’UNESCO, après avoir rappelé que la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été ratifiée à un rythme inédit « puisqu’elle compte désormais 175 Etats partie ».
« Le patrimoine culturel immatériel fait partie des expressions les plus précieuses de l’humanité, précisément parce qu’il se trouve au cœur même de la façon nous comprenons le monde, les autres et nous-mêmes. Il repose sur les personnes et ne peut être défini ni sauvegardé que par les communautés qui le font vivre. De fait, la Convention de 2003 reflète cette compréhension du patrimoine culturel comme une matière vivante, dynamique et source en perpétuelle évolution de connaissance », a déclaré pour sa part Byong-hyun Lee, Président du Conseil exécutif de l’UNESCO, qui préside également la 12e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
« Comme la Convention de 2003 le montre, le patrimoine culturel immatériel est un trait d’union entre notre passé et notre futur et il incarne l’identité et la fierté des communautés impliquées », a souligné Kim Jong-Jin, qui dirige l’Administration du patrimoine culturel pour la République de Corée, après avoir rappelé l’engagement de son pays en faveur du patrimoine culturel immatériel.
Au cours de cette session, qui prendra fin le 9 décembre, le Comité examinera les rapports sur la mise en œuvre de la Convention présentés par 11 Etats partie à la Convention concernant les mesures prises pour sauvegarder le patrimoine culturel dans leurs pays. Parmi les autres sujets abordés pendant cette session figurent également le patrimoine culturel immatériel dans les situations d’urgence, l’impact de la Convention et l’attribution des ressources issues du Fonds du patrimoine culturel immatériel.
Le Comité examinera également six propositions d’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente destinée à mobiliser la coopération et l’assistance internationales pour les expressions culturelles menacées. Trente-quatre propositions d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité seront également examinées ainsi que deux propositions pour le Registre de bonnes pratiques de sauvegarde et deux demandes d’assistance internationale.
A ce jour, 47 éléments de 26 pays ont été inscrits sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité compte 365 éléments répartis dans 108 pays. Dix-sept programmes figurent dans le Registre de bonnes pratiques de sauvegarde.
Le patrimoine culturel immatériel comprend les traditions ou les expressions vivantes héritées de génération en génération, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.
Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est composé des représentants de 24 Etats partie à la Convention, élus pour quatre ans. Il se réunit une fois par an.

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