Addis Abeba (Éthiopie) — Le Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni en Éthiopie jusqu’au 2 décembre, a inscrit aujourd’hui des éléments du Portugal, d’Ouganda et d’Ukraine sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. L’examen des candidatures pour cette Liste et pour la Liste représentative se poursuivra mercredi et jeudi.
La Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente vise à permettre aux États concernés de mobiliser la coopération et l’assistance internationales nécessaires pour assurer la transmission des pratiques culturelles inscrites avec la participation des communautés.
Les éléments inscrits aujourd’hui sur la Liste de sauvegarde urgente sont :
Lieu de fabrication de la poterie noire, Bisalhães, au Portugal, est connu comme la « terre des producteurs de pots et de plats ». Destinée à la décoration et à la cuisine, cette pratique traditionnelle figurant sur les armoiries du village est un élément important de l’identité de la communauté qui utilise encore les méthodes anciennes. Transmise presque exclusivement au sein des familles, l’avenir de la pratique est menacé par la baisse du nombre de détenteurs, le manque d’intérêt des jeunes générations et la concurrence des produits industriels qui sont en forte demande.
La danse et la musique de lyre arquée ma’di est une des plus anciennes pratiques culturelles des populations madi en Ouganda. Les chants et les danses traditionnels pratiqués à diverses occasions, notamment lors des mariages et de la célébration des bonnes récoltes, sont un outil pour renforcer les liens familiaux et transmettre la culture de la communauté. Des rituels y sont également associés. La pratique est transmise par les détenteurs les plus âgés. Son avenir est en péril car les jeunes la trouvent démodée et les matériaux utilisés proviennent d’espèces désormais menacées.
Interprétés par les communautés de la région de Dnipropetrovsk, les chants cosaques racontent la tragédie de la guerre et les relations personnelles entre soldats cosaques. Les chansons sont interprétées pour le plaisir et pour maintenir un lien avec le passé. On compte trois groupes de chanteurs, Krynycya, Boguslavochka et Pershocvit, auxquels participent hommes et femmes. La transmission de la tradition se fait dans le cadre familial mais sa pérennité est compromise par l’âge de la population des détenteurs et le manque de formateurs pour les nouvelles générations.
Réunion :
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11e session du Comité intergouvernemental (28 novembre 2016 – 2 décembre 2016)