Un projet actuellement mis en œuvre par le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est dans le camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya, attire l’attention sur le rôle important du patrimoine vivant dans la promotion de la résilience et de la cohésion sociale des communautés de réfugiés.
Le camp de réfugiés de Kakuma, situé dans la région nord-ouest du Kenya, est actuellement l’un des plus anciens camps de réfugiés, établi en 1992, et le deuxième plus grand en Afrique, comptant près de 200,000 habitants inscrits. Les réfugiés du camp de Kakuma viennent de pays d’Afrique subsaharienne, dont le Soudan du sud, la Somalie, la République démocratique du Congo et l’Éthiopie, entre autres.
Le projet pilote, soutenu par le Ministère des sports, de la culture et du patrimoine du Kenya et le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), et en collaboration avec Kakuna Sounds, vise à optimiser le potentiel du patrimoine culturel immatériel, notamment des pratiques musicales traditionnelles, afin de favoriser le dialogue, la compréhension mutuelle et la réconciliation entre les différents groupes du camp.
Dans le cadre du projet, les communautés vivant à Kakuma ont reçu une formation sur la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et sur les approches basées sur les communautés pour l’élaboration des inventaires et des plans de sauvegarde. Un atelier de six jours réunissant 31 représentants de plus de 20 communautés différentes s’est tenu en novembre 2022, pour en apprendre davantage sur l’importance d’identifier les diverses pratiques et expressions du patrimoine culturel immatériel qui existent dans le camp, de renforcer la résilience et de promouvoir l’appréciation mutuelle de modes de vie différents. Ces ateliers ont montré le potentiel du patrimoine vivant pour atténuer les tensions inter et intracommunautaires en développant de nouvelles solidarités et en mettant l’accent sur les valeurs et les identités partagées.
Un documentaire sur le projet est en cours de réalisation et un festival est prévu en juin 2023 pour mettre en valeur la diversité du patrimoine vivant et des pratiques musicales traditionnelles au sein du camp.
Pour de plus amples informations sur le projet, voir :
- Divers rythmes, musiques et danses traditionnels et contemporains font vibrer le camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya et
- Renforcement des capacités pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique de l’Est.
