Participation des jeunes au projet de sauvegarde
© Samaa Moustafa
12 août 2022

Le Caire historique a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Nichée au milieu de la zone urbaine moderne du Caire se trouve l’une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses célèbres mosquées, madrasas, hammams et fontaines. C’est aussi le lieu d’origine de nombreuses expressions de l’artisanat, ce qui montre les synergies entre la Convention du patrimoine mondial de 1972 et la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

Le projet d’assistance internationale (AI) en cours ‘Inventaire de la culture immatérielle de l’artisanat au cœur du Caire historique’ s’attaque aux pratiques du patrimoine vivant qui se trouvent dans les zones urbaines et historiques du Caire historique. De précédents projets de l’UNESCO ont conclu que de nombreux métiers traditionnels étaient confrontés à des risques et des menaces. Certains savoir-faire et connaissances avaient déjà disparu, d’où la pertinence d’un tel projet de sauvegarde, prouvant les synergies entre les conventions de l’UNESCO et le lien intrinsèque entre le patrimoine culturel immatériel (PCI) et les contextes urbains.

Mise en œuvre par l’Egyptian Society for Folk Traditions (ESFT), la première étape du projet a consisté en des activités d’inventaire communautaire au cours desquelles vingt types d’artisanat produits dans les quartiers historiques du Caire ont été identifiés et documentés. Les jeunes ont également joué un rôle central dans la mise en œuvre du projet, puisqu’ils ont effectué des travaux sur le terrain. Ils ont recueilli des témoignages et des photographies d’artisans, comme illustré ci-dessus. Des événements de communication ont été organisés pour sensibiliser aux pratiques du patrimoine vivant et impliquer un public plus large dans la sauvegarde de leur PCI.

Après avoir été identifiés, les artisans travaillant dans le Caire historique ont été formés lors d’une série d’ateliers. De nombreux aspects de la Convention de 2003 ont été abordés, notamment l’inventaire communautaire et l’importance de transmettre les compétences aux générations futures. Cette série d’ateliers réussis a donné lieu à une large couverture médiatique, augmentant la visibilité des praticiens locaux et la valorisation de leurs compétences. Les ateliers ont également vu la création d’un réseau entre les artisans, offrant un lieu d’échange, assurant ainsi la durabilité du projet.

Les autorités locales et nationales ont été impliquées dans le projet, car les instruments politiques sont essentiels pour créer un environnement où la sauvegarde du patrimoine vivant est facilitée. Pour illustrer l’implication des instances dirigeantes égyptiennes, le gouverneur du Caire a assisté à la cérémonie de clôture des ateliers de formation des artisans et a promis d’établir un marché permanent pour les produits des artisans, ce qui garantit qu’il contribue grandement à la pérennité des artisans et de leur métier.

Plus d’informations sur le projet et ses réalisations sur notre page web dédiée.

Tout État partie peut demander une assistance internationale et le Secrétariat a produit de nombreux documents pour faciliter les demandes de ce mécanisme.

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