L’art de la construction en pierre sèche : savoir-faire et techniques
Croatie, Chypre, France, Grèce, Italie, Slovénie, Espagne, Suisse, Andorre, Autriche, Belgique, Irlande et Luxembourg
Inscrit en 2024 (19.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
L’art de la construction en pierre sèche désigne la pratique consistant à construire en pierre sans utiliser de matériel liant. Pratiqué dans plusieurs pays d’Europe, il nécessite une compréhension innée de la géométrie et de la physique, ainsi que des compétences pour manipuler les matières premières utilisées. La construction en pierre sèche est réalisée grâce à une sélection et une disposition minutieuses des pierres afin d’assurer la stabilité à long terme de la structure et son adaptation au terrain et au climat local. Les structures comprennent des maisons, des ponts, des piliers, des arcs, des tombes, des abris, des chemins, des caves voûtées, des ruches, des structures religieuses et des fortifications. Pratique intrinsèquement sociale, la construction en pierre sèche favorise la cohésion sociale grâce à la collaboration et à la transmission des techniques et des connaissances correspondantes aux générations futures. Pour les communautés concernées, les structures en pierre sèche sont une source de fierté et un facteur d’identification, étant donné leur impact visuel distinct sur les paysages locaux. Par sa nature même, l’art de la construction en pierre sèche encourage le dialogue, car les communautés travaillent ensemble pour construire, entretenir et restaurer des structures de tailles et de poids très variés. Cette pratique favorise également le respect mutuel de la diversité culturelle grâce à la collaboration aux niveaux local, régional, national et international, puisque des praticiens de différentes régions et de différents pays se déplacent pour travailler ensemble et apprendre les uns des autres.