L'Oshi Palav, plat traditionnel et ses contextes sociaux et culturels au Tadjikistan

   

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Inscrit en 2016 (11.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

© Nosiri Rahmon, 2015

Le plat traditionnel connu localement sous le nom d’Oshi Palav (pilaf) est une pratique sociale traditionnelle des communautés du Tadjikistan, qui la considèrent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Cette pratique inclusive, qui a vocation à réunir des personnes de différentes origines, s’articule autour de la préparation et de la dégustation d’Oshi Palav lors des repas et lors de célébrations, de rituels et de rassemblements. La pratique repose sur une préparation à base de légumes, de riz, de viande et d’épices, mais il existe près de 200 versions de ce plat. L’importance de cette pratique sociale pour les communautés du Tadjikistan transparaît dans des dictons tels que « Sans Osh, pas de relation » ou « Si tu manges une seule fois l’Osh d’autrui, tu lui devras le respect pendant 40 ans ». Des groupes d’hommes ou de femmes préparent ce plat, chez eux ou dans des maisons de thé, et en profitent pour se retrouver, jouer de la musique et chanter. Les connaissances et les savoir-faire associés à cette pratique sont transmis dans les familles, de génération en génération, ainsi que de maître à apprenti dans les écoles de cuisine. Lorsqu’un apprenti maîtrise la préparation de l’Oshi Palav, il organise un dîner chez lui auquel il invite son maître et d’autres convives. Durant ce repas, le maître reçoit en cadeau une coiffe et une tenue traditionnelle ; l’apprenti reçoit quant à lui une écumoire (pour préparer l’Oshi Palav), symbole de son indépendance.

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