Le Bureau,
- Rappelant le chapitre V de la Convention et le chapitre I des Directives opérationnelles,
- Ayant examiné le document ITH/15/10.COM 1.BUR/1 ainsi que le dossier n 00979,
- Prend note que l’Ouganda a demandé l’assistance internationale pour un montant de 24 990 dollars des États-Unis pour un projet intitulé « Sauvegarde et promotion du Bigwala, musique de trompes en calebasse et danse du royaume du Busoga en Ouganda » :
Le Bigwala, musique et danse pratiquées par le peuple Basoga dans l’est de l’Ouganda, a été inscrit par le Comité en 2012 sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Il semble que seuls survivent deux maîtres de cette musique avec quelques élèves. Elle est jouée par un ensemble d’au moins cinq trompes en calebasse qui produisent chacune une seule note et dans laquelle les musiciens soufflent en hoquet pour produire une mélodie ; elle est accompagnée de chants, de tambours et de danses ; les chanteurs et les danseurs se déplacent en cercle autour des instrumentistes. Le sentiment d’identité et d’appartenance, ainsi que divers aspects de l’histoire de cette société, ont été transmis aux jeunes générations par l’exécution du Bigwala, qui était également donné pour marquer les événements importants du royaume du Busoga, comme le couronnement du roi ou les funérailles royales. À cause de la diminution du nombre de praticiens, le Bigwala n’est plus exécuté aussi souvent qu’avant dans les communautés. Les communautés, notamment les chefs de village, les chefs des conseils locaux et le royaume du Busoga s’inquiètent de cette situation et souhaitent unir leurs forces pour sauvegarder ce patrimoine vivant. Le projet proposé a pour but d’assurer la viabilité de la musique et de la danse du Bigwala en créant un environnement favorable à sa perpétuation. Le Conseil national des folkloristes d’Ouganda (NACOFU) sera le fer de lance du travail du comité de gestion du projet en organisant des ateliers de formation, un festival du Bigwala ainsi que des activités de documentation et de partage de l’information. On espère faire acquérir à neuf groupes de jeunes le savoir-faire nécessaire pour exécuter le Bigwala et fabriquer les instruments associés à cette pratique. Le festival ainsi que les informations étayées par des enregistrements audiovisuels contribueront également à sensibiliser davantage le grand public à l’importance de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
- Décide, sur la base des informations fournies dans le dossier n 00979, que la demande satisfait aux critères d’octroi de l’assistance internationale énoncés aux paragraphes 10 et 12 des Directives opérationnelles :
- Approuve, en sa qualité d’organe habilité, la demande d’assistance internationale de l’Ouganda pour la « Sauvegarde et promotion du Bigwala, musique de trompes en calebasse et danse du royaume du Busoga en Ouganda » (n 00979) pour un montant de 24 990 dollars des États-Unis ;
- Prend note de l’expérience positive de l’assistance technique apportée à l’Ouganda pour revoir sa demande d’assistance internationale ;
- Demande au Secrétariat de se mettre d’accord avec l’État partie demandeur sur les détails techniques de l’assistance, en accordant une attention particulière à la budgétisation détaillée des activités prises en charge par le Fonds du patrimoine culturel immatériel ;
- Invite l’État partie à utiliser le formulaire ICH-04-Rapport pour rendre compte de l’utilisation de l’assistance accordée.