Tarcila Rivera Zea est une militante péruvienne des droits des indigènes. Elle a grandi en parlant quechua et n’a appris l’espagnol qu’à l’âge de 10 ans, lorsqu’elle a commencé à aller à l’école. Dès son plus jeune âge, elle a défendu les droits des peuples autochtones, et a embrassé et promu son héritage culturel ainsi que sa langue maternelle le quechua.
Pendant la dictature militaire, elle a travaillé pour une institution gouvernementale qui cherchait à valoriser tous les aspects de l’histoire du Pérou et de ses racines. Grâce à leur travail, la langue quechua a été déclarée officielle et les parlants du quechua ont été autorisés à parler librement leur langue en public pour la première fois.
Depuis lors, Tarcila s’est efforcée de renforcer ces racines et de faire face aux craintes de son peuple découlant des expériences d’exclusion et de racisme. Elle a passé plus de 30 ans à défendre les droits des peuples autochtones par l’intermédiaire de CHIRAPAQ, le Centre des cultures autochtones du Pérou, une association qui promeut l’affirmation de l’identité culturelle et l’éducation des femmes et des jeunes leaders autochtones, ainsi que la promotion de son patrimoine culturel.
En 2019, Tarcila a été invitée à inaugurer l’exposition de l’UNESCO sur les langues indigènes : « Les sons du patrimoine vivant : Un voyage à travers les langues autochtones », qui a été présentée à Bogota, en Colombie, lors de la 14e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Tarcila est également membre de l’initiative “Futurs de l’éducation” de la Commission internationale de l’UNESCO.
Tarcila s’est récemment entretenue avec le Secrétariat de la Convention de 2003 sur le rôle de l’UNESCO et les défis que pose la sauvegarde des langues autochtones en tant que vecteur de transmission du patrimoine. Lisez l’interview complète en anglais ou espagnol.