La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été ratifiée en République de Moldova en 2006 : qu’en est-il de sa mise en œuvre aujourd’hui ? Quels sont les effets des politiques et infrastructures déployées sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ? Comment le pays pourrait-il bénéficier plus encore des dispositions de la Convention et des opportunités existantes aux niveaux national et international ? L’évaluation des besoins mise en œuvre en novembre 2016 par l’UNESCO et en étroite collaboration avec le Ministère de la Culture de la République de Moldova a permis de répondre à ces questions, entre autres. Tout ceci a été rendu possible grâce à la contribution qu’a apportée le gouvernement italien au Bureau Régional pour la science et la culture en Europe.
L’évaluation des besoins a non seulement permis de réaliser une analyse approfondie des cadres de politique et de la législation dans les domaines du patrimoine culturel immatériel, des infrastructures institutionnelles et des travaux d’inventaire en cours ou passés, mais aussi de comprendre dans quelle mesure la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est liée à la question de l’éducation en Moldavie. Comme le rapport de l’évaluation des besoins l’a démontré, le pays rencontre quelques difficultés dans la mise en œuvre de la Convention au niveau local et national. Le rapport recense les principaux besoins préalables à la sauvegarde efficace du patrimoine culturel immatériel.
Cette évaluation propose un plan d’action pluriannuel provisoire axé sur le renforcement des capacités, l’inventaire avec la participation des communautés, l’élaboration de plans de sauvegarde et le renforcement du rôle du patrimoine culturel immatériel dans le domaine de l’éducation. A la lumière de la Stratégie nationale pour le développement culturel de Moldavie, appelée « Culture-2020 », qui est un élément de la stratégie nationale de développement « Moldova 2020 », le plan d’action suggère de revoir les politiques nationales liées au patrimoine culturel immatériel, et plus particulièrement dans le domaine de l’artisanat traditionnel. Ce rapport permettra aux homologues nationaux moldaves de mieux appréhender la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et de prendre en considération différentes possibilités de financement pour mettre en œuvre le plan d’action.