Séminaire régional sur l'application de la Recommandation de 1989 - Tashkent
Un séminaire régional s’est organisé à Tashkent en octobre 1998 autour des réponses au questionnaire fournies par huit pays. Quatorze représentants de huit pays y ont participé. Le séminaire a atteint plusieurs de ses objectifs dont les suivants:
- analyse de l’état actuel de la culture traditionnelle et du folklore dans les Etats nouvellement indépendants de la région qui met un accent particulier sur la restructuration des sociétés pendant la période de transition du communisme à l’économie de marché;
- examen du rôle (en tant que symboles et références à l’identité culturelle et profondément historique des peuples) des cultures populaires et traditionnelles dans le processus de renforcement des nations; une évaluation du rôle socio-culturel du patrimoine intangible par rapport, notamment, au mondialisme, à la cohabitation de divers groupes ethniques et au développement de la culture des jeunes;
- formulation de recommandations relatives aux propositions et actions futures pour le renforcement de la Recommandation;
- exploration de la possibilité d’établir une stratégie régionale dans les domaines de sauvegarde, protection juridique, transmission, revitalisation et diffusion du patrimoine culturel intangible.
La Recommandation fait face à des obstacles majeurs; elle n’a pas encore été traduite dans les langues officielles de la région et les Etats nouvellement indépendants sont confrontés à des problèmes économiques, politiques et sociaux auxquels il faudra d’abord trouver une solution. Tous les participants ont fait valoir que le patrimoine culturel intangible joue un rôle important dans la formation des nations et par conséquent, reste prioritaire dans la politique culturelle de tous les Etats. Bien que tous les Etats aient dopté une législation pour protéger ce patrimoine, on a l’impression que celle-ci ne correspond pas aux besoins
de la culture traditionnelle et qu’il y a lieu de mettre au point de nouvelles mesures (protection des droits d’auteur, par exemple). Les secteurs public et privé devraient augmenter leur aide financière et les artisans bénéficier d’un soutien financier. Le manque d’équipement informatique pour les archives de matériels folkloriques a été noté ainsi que le désir de création d’une banque de données informatisée des institutions et organismes du secteur folklore. A ce propos, une demande a été introduite pour l’organisation d’un séminaire de formation par l’UNESCO. La nécessité de former des spécialistes en gestion culturelle a, en outre, été identifiée.