Date
29/06/2012 - 03/07/2012
Pays
Liban

Forme de poésie très répandue au Liban, le Zajal scande le quotidien, les différents évènements de la vie et les grandes manifestations collectives. Mariages ou enterrements, fêtes ou festivals : autant d’occasions pour les poètes Zajal (appelés qûâl) de réciter ou chanter des textes exprimant la bravoure, la fierté, l’amour, la flatterie, la douleur, la joie, le conflit, la violence ou encore l’appel au dialogue.
C’est autour de cet élément du patrimoine immatériel que le Liban a choisi de développer à titre pilote une méthodologie d’inventaire qui pourra ensuite être appliquée à la sauvegarde d’autres expressions de son patrimoine vivant.

Les acteurs de ce pré-inventaire du Zajal bénéficieront, du 29 juin au 3 juillet 2012, d’une formation approfondie sur la notion d’inventaire et de ses principes aux termes de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le rôle des différents intervenants dans le processus ainsi que sur les outils et techniques de documentation participative. L’atelier s’adresse en premier lieu aux enquêteurs de terrain et aux communautés dont le patrimoine culturel sera inventorié. Il commencera par une partie « théorique » durant laquelle sera élaboré collectivement le cadre méthodologique de l’inventaire, suivie d’un exercice de mise en pratique sur le terrain. Une journée de restitution, pendant laquelle les participants tireront les leçons de l’exercice, est prévue le 9 juillet 2012.

L’atelier sera animé conjointement par Mme Annie Tohmé Tabet et M. Mostafa Gad, tous deux faisant partie du réseau de facilitateurs spécialement formés par l’UNESCO dans le cadre de sa stratégie de renforcement des capacités pour la mise en œuvre de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

Au cours des trois mois suivant la formation, les équipes d’enquêteurs partiront à la rencontre des communautés du Zajal sur l’ensemble du territoire libanais. Ce travail de pré-inventaire s’attachera surtout à identifier et impliquer les porteurs (individus, groupes ou communautés) de cet élément du patrimoine immatériel, en se penchant plus particulièrement sur les modalités de sa transmission et ses fonctions sociales dans la société libanaise d’aujourd’hui.

L’ensemble des données collectées seront systématisées et numérisées, tandis qu’un film et une exposition photographique porteront cette expérience d’inventaire à la connaissance du public libanais et international.
L’atelier et l’activité d’inventaire s’inscrivent dans la Phase III du projet MedLiHer soutenu par l’Union Européenne et l’UNESCO, qui vise à promouvoir la mise en œuvre de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au Liban, en Jordanie et en Egypte.

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