Rapport périodique sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

La Convention précise dans son Article 29 que les États parties présentent au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires. Cette page présente les rapports périodiques et les échéances pour un pays : Brésil (voir la situation de tous les États parties).

Les rapports périodiques permettent aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.

Quand des éléments sont inscrits sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, l’État partie soumissionnaire s’engage à prendre des mesures de sauvegarde visant à renforcer la viabilité du patrimoine concerné. Quatre ans après l’inscription, l’État partie fait rapport au Comité sur la situation actuelle de l’élément, sur l’efficacité des mesures de sauvegarde mises en œuvre, ainsi que sur les défis rencontrés.


Sur la mise en œuvre de la Convention

Chaque État partie soumet son rapport périodique au Comité avant le 15 décembre de la sixième année suivant la date à laquelle il a déposé son instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, et tous les six ans par la suite.

Rapport soumis le 15/12/2020 et examiné par le Comité en 2021

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2013 et examiné par le Comité en 2014 (dû originellement au 15/12/2012)

Résumé

La Constitution fédérale stipule que toutes les entités d’État partagent la responsabilité de la sauvegarde du patrimoine culturel. Par ailleurs, la politique fédérale est complétée par des politiques locales et régionales sur le patrimoine culturel immatériel généralement alignées sur les politiques nationales et la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. L’organisme national chargé de la protection du patrimoine culturel brésilien est l‘Instituto do Patrimônio Histórico e Artístico Nacional (IPHAN, Institut du patrimoine historique et artistique national), relativement décentralisé avec 27 agences de contrôle situées dans les capitales des États et les districts fédéraux, 27 bureaux techniques dans des villes de province, auxquels s’ajoutent 4 unités spéciales couvrant une large partie du territoire national. Le Departamento do PatrimônioI material (DPI, département du patrimoine immatériel), créé avant 2006 (année de la ratification de la Convention de 2003 par le Brésil) avec des experts et un budget indépendant, a déjà mené à bien plusieurs projets. En 2000, le décret présidentiel 3551 a doté l’IPHAN d’une politique spécifique concernant la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, à travers la création du Programa Nacional de PatrimônioImaterial (PNPI, programme national relatif au patrimoine immatériel) et la mise en place du Registro de Bens Culturais de NaturezaI material (Registre de biens culturels immatériels), instrument juridique déclarant des éléments culturels « patrimoine culturel brésilien ». La principale législation pertinente est la loi 01(2009), créant l’obligation de constitution d’un inventaire national (INRC) et la résolution 001 (2013), définissant la procédure administrative de reconduction du titre de patrimoine culturel brésilien.
Des formations sur la gestion du patrimoine culturel immatériel sont proposées par l’IPHAN dans le cadre d’un programme d’études sur le patrimoine culturel. Des cours gratuits sur le patrimoine culturel immatériel sont proposés par le DPI et des cours gratuits sur la culture traditionnelle et populaire sont proposés par le Centro Nacional de Folclore e Cultura Popular (CNFCP). Un Programa de Pós-Graduação Profissionalem Patrimônio Cultural (PPGPPC, master professionnel dans le domaine du patrimoine culturel) est proposé par l‘Universida de Federal de Santa Maria (UFSM, Université fédérale de Santa Maria). Une formation sur les droits de propriété culturelle et sur la gestion du patrimoine culturel est également proposée dans le cadre du programme de vulgarisation du patrimoine culturel dans la région amazonienne.
L’IPHAN est la principale institution gouvernementale chargée de produire et de conserver la documentation sur le patrimoine immatériel brésilien, en partenariat avec d’autres institutions de recherche sous sa supervision et son contrôle technique. Des partenariats de documentation sont également établis aux niveaux local et régional, avec des entités de la société civile (organisations non gouvernementales), des universités, des musées et la Bibliothèque nationale. L’identification officielle du patrimoine culturel immatériel s’effectue par le biais de deux instruments de recherche : l’INRC, mentionné ci-avant et l’inventaire national de la diversité linguistique (INDL). Parmi les principaux objectifs poursuivis, au-delà de l’identification, figurent la production d’informations visant à faciliter la mise en place d’autres mesures de sauvegarde, la création de collections du patrimoine immatériel et la mobilisation des communautés concernées.
Au Brésil, le processus d’établissement d’inventaires est réalisé dans deux cadres. Le premier, Inventário Nacional da Diversidade Linguística (INDL, inventaire national de la diversité linguistique), créé en 2010, identifie les langues parlées au Brésil. Une langue inscrite sur l’INDL est automatiquement déclarée patrimoine immatériel et constitue une référence culturelle brésilienne. Le deuxième cadre est l‘Inventário Nacional de Referências Culturais (INRC, inventaire national des références culturelles), créé en 2000. Les inventaires INRC et INDL incluent 160 sous-inventaires (y compris en cours d’élaboration). Plus de 500 éléments culturels ont été identifiés (ont fait l’objet d’une étude ethnographique) et plus de 1 000 éléments ont été inventoriés. Les éléments de patrimoine immatériel faisant l’objet d’une inscription à l’inventaire sont déterminés du point de vue territorial ou thématique et sont considérés comme des références culturelles (pratiques socioculturelles importantes pour les communautés). Le niveau de menace pour la viabilité de l’élément est un facteur décisif de hiérarchisation des priorités dans l’établissement de l’inventaire car le processus participatif de production et de documentation des connaissances mobilise les communautés et contribue à renforcer leur capacité à préserver l’élément de patrimoine immatériel menacé.
Les inventaires étant constitués autour du concept de référence culturelle, le processus de sélection est effectué par les communautés de détenteurs elles-mêmes. Les communautés indiquent les éléments considérés comme les plus importants et les plus représentatifs dans le cadre de leurs pratiques culturelles pour inscription à l’inventaire. Le processus de sélection est participatif. Il revient à la communauté de décider des éléments qu’elle identifie comme références culturelles avec l’appui des chercheurs et du personnel de l’IPHAN ainsi que les organisations non gouvernementales concernées. La participation des communautés couvre les aspects suivants : consentement exprès, établissement du contrôle et du suivi de l’inventaire, consultation sur les informations produites et validation, intégration des chercheurs communautaires aux équipes de recherche et prise de décision sur la diffusion du matériel et le format des fiches définitives.
Les efforts de sensibilisation à l’importance du patrimoine culturel immatériel sont nombreux. La Déclaration des éléments culturels de nature immatérielle est un instrument de reconnaissance, d’amélioration et de déclaration de la valeur du patrimoine à travers l’inscription des éléments sur l’un des quatre catégories : événements festifs ; savoir-faire et artisanat ; lieux et édifices et formes d’expression. Une fois qu’un élément est inscrit, l’État brésilien est légalement tenu de coordonner des actions pour assurer sa durabilité et de tenir la documentation de l’élément culturel à jour. Le processus de déclaration est le suivant : une demande officielle de reconnaissance d’un élément culturel immatériel, de la part des communautés le détenant, comme patrimoine national, la préparation de réunions techniques et l’acceptation de la demande, des informations techniques (recherche, documentation, diagnostic de la viabilité de l’élément, etc.) et l’évaluation du Conselho Consultivo do Patrimônio Cultural (CCPC, Conseil consultatif sur le patrimoine culturel). Le risque de disparition est un critère important dans la hiérarchisation des déclarations. Le titre d’élément déclaré de patrimoine culturel brésilien doit être reconduit tous les dix ans, en évaluant la situation de l’élément, les changements et le maintien des caractéristiques structurelles et des valeurs de référence justifiant la déclaration. Complémentaires, les cadres d’inventaire et de déclaration des éléments au titre du patrimoine national répondent à un objectif différent et ne doivent pas être confondus.
Le dossier de déclaration inclut des recommandations de sauvegarde pour définir un plan visant à améliorer les conditions sociales de production et de reproduction des éléments. D’autres activités de sauvegarde sont menées à bien pour les éléments inventoriés et déclarés afin de lutter contre les vulnérabilités et menaces, y compris des activités urgentes. Les demandes d’actions viennent le plus souvent des communautés elles-mêmes.
Compte tenu de la transversalité du patrimoine immatériel et de sa place dans la vie quotidienne des communautés, il est essentiel de relier différentes politiques publiques pour garantir l’efficacité des actions de sauvegarde. Le DPI a donc essayé de coopérer avec d’autres secteurs du gouvernement fédéral dans le cadre d’accords. Une coopération technique entre l’IPHAN et l’Instituto Nacional da Propriedade Industrial (INPI, institut national de propriété industrielle) a ainsi été mise en place, permettant à l’IPHAN d’octroyer un permis d’accès au savoir traditionnel lié aux ressources génétiques à des fins de recherche dans le cadre d’une résolution du ministère de l’Environnement. L’IPHAN intègre un département dédié à cette question : le département de mise en relation et de promotion.
Des points culture et centres de référence ont été créés pour permettre le développement de ces actions et consolider l’aspect participatif des politiques de sauvegarde. C’était une nécessité car les groupes de détenteurs qui ne sont pas organisés en associations légalement établies autorisent une institution publique ou tierce à gérer les ressources publiques destinées à la sauvegarde. Vingt-six points culture/centres de référence sont actuellement opérationnels, associés à des éléments déclarés spécifiques. Les actions de soutien et de promotion sont menées à bien dans le cadre de projets développés par le CNFCP, comme le programme de soutien aux communautés d’artisans (PACA) créé en 1998.
S’il n’est pas un sujet obligatoire dans le système éducatif, le patrimoine culturel immatériel est abordé de manière transversale dans des disciplines comme l’histoire, l’anthropologie et le portugais selon la région ou la municipalité. Deux projets existent : Plus de savoirs à l’école, conçu pour promouvoir, dans les programmes scolaires du primaire et du secondaire, des thèmes spécifiques recoupant plusieurs disciplines au moyen d’outils pédagogiques développés par l’IPHAN sur les éléments de patrimoine local, et le projet éducatif du CNFCP, qui a pour objectif d’intégrer la thématique de la culture populaire dans l’éducation formelle. Il cible principalement les jeunes et les éducateurs qui bénéficient de conseils et disposent de collections prêtées pour l’organisation d’expositions dans les écoles. Les connaissances traditionnelles se transmettent principalement de manière informelle avec l’appui de Plans de sauvegarde, des points culture et des centres de référence regroupant des professeurs et des étudiants appartenant généralement aux jeunes générations. Les mesures éducatives et de sensibilisation du grand public à la protection des espaces naturels et des lieux de mémoire tiennent compte du lien entre les éléments et leur environnement et mettent l’accent sur les sites et les modes de vie des communautés de détenteurs.
S’agissant de la coopération bilatérale, sous-régionale, régionale et internationale, le Brésil coopère activement avec d’autres pays, latino-américains et lusophones notamment, dans le cadre, principalement, de sa participation à des organismes multinationaux comme le Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Amérique latine (CRESPIAL), centre de catégorie 2 basé au Pérou, sous les auspices de l’UNESCO. Le Brésil participe au projet de « Sauvegarde du patrimoine immatériel d’origine africaine en Amérique latine » avec 14 autres pays membres du CRESPIAL ainsi qu’au projet de Mise en valeur de l’univers culturel guarani avec l’Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l’Uruguay.
« Les expressions orales et graphiques des Wajapi » ont été inscrites sur la Liste représentative en 2008 (suite à une proclamation préalable comme chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité en 2002). Cette inscription a largement contribué à la sensibilisation à l’importance des graphismes kusiwa au sein de la société wajapi. Les jeunes wajapi ont également commencé à s’intéresser davantage à leur patrimoine culturel immatériel. Les actions de sauvegarde mettent l’accent sur le renforcement de l’estime du groupe plutôt que sur les traditions graphiques et orales. Les actions s’organisent autour de deux axes, les jeunes wajapi et la sensibilisation des populations non autochtones à l’importance de respecter le mode de vie wajapi. Le renforcement de la visibilité de l’art wajapi a attiré des sociétés privées désireuses d’utiliser les motifs en échange d’un soutien aux projets locaux, mais les Wajapis ont décidé de refuser ce type d’exploitation commerciale.
« La Samba de Roda de Recôncavo de Bahia » a également été inscrite sur la Liste représentative en 2008, après avoir été proclamée chef-d’œuvre en 2005. Les conditions sociales et matérielles de production et de reproduction se sont généralement améliorées, réduisant le risque de disparition. Un processus de sauvegarde a permis de stimuler la pratique et d’intéresser les jeunes à l’apprentissage et à la pratique. Le nombre de groupes de Samba de Roda est ainsi passé de 17 à 100 en 8 ans.Ouvert dans la principale région de Samba, le centre de référence Casa do Samba a été adapté et équipé de manière à pouvoir utiliser les espaces pour différentes activités (ateliers, auditorium, dortoirs, etc.). Des événements, rencontres, séminaires, cours et présentations y sont organisés, y compris des formations pour les sambadores et leur famille et de jeunes chercheurs.
Le présent rapport sur les éléments inscrits a été préparé en collaboration avec le Conseil consultatif du plan de sauvegarde wajapi (regroupant des chefs wajapis, l’IPHAN, le Museu do indio, la Fondation nationale pour les peuples autochtones (FUNAI) et l’Institut de formation et de recherche autochtones) et, pour la samba, l‘Associação dos Sambadores e Sambadeiras do Estado da Bahia(ASSEBA), une organisation à but non lucratif exclusivement constituée de détenteurs.

Sur des éléments de la liste de sauvegarde urgente

Les rapports sur chaque élément inscrit sur la Liste de sauvegarde urgente sont soumis par l’État partie le 15 décembre de la quatrième année suivant celle durant laquelle un élément a été inscrit, et tous les quatre ans par la suite.

Le Yaokwa, rituel du peuple Enawene Nawe pour le maintien de l’ordre social et cosmique, inscrit en 2011

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2027

Rapport soumis le 15/12/2023 et examiné par le Comité en 2024

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2019 et examiné par le Comité en 2020

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2017 et examiné par le Comité en 2018

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2012 et examiné par le Comité en 2013

Résumé

The Yaokwa ritual integrates complex relationships of a symbolic order and links the domains of the society, culture and environment of the Enawene Nawe people. For seven months they commune with the Yakairiti, subterranean spirits who possess an insatiable hunger and must be fed. A constant exchange is established with these spirits to maintain the social and cosmic order of the group; those exchanges constitute the Yaokwa ritual and provide the main source of food for both the spirits and the Enawene Nawe themselves. Between 2007 and 2009, construction began on eight hydroelectric plants that damaged fish stocks in the region, thus jeopardizing the ritual and the source of food of this indigenous group. The main objective of the safeguarding is to protect the biodiversity of the region and the integrity of the belief system that governs the production and transmission of knowledge associated with the ritual.

In its Decision 6.COM 8.3 adopted at the time of inscribing this element on the Urgent Safeguarding List, the Committee expressed some concerns, in particular as to the degree of involvement of the Enawene Nawe in the implementation of the safeguarding plan. As a consequence of these concerns, the Committee invited Brazil to submit a report on the implementation of these measures, for examination by the Committee at its eighth session, in conformity with Paragraph 161 of the Operational Directives.

The Committee decided that the Yaokwa ritual ‘constitutes a pillar of the life and universe of the Enawene Nawe people, and the entire society, including the youngest members, is involved in its practice and transmission’ and so fulfilled criterion U.1. In its Decision, the Committee invited Brazil ‘to ensure that the safeguarding measures regarding the protection of the territory of the Enawene Nawe people are more fully associated with measures concerning the intangible cultural heritage aspects of Yaokwa’ and ‘to detail the safeguarding plan in order to define clearly the expenses and responsibilities and ensure the full participation of the community.’

Assessment of its viability and current risks

Generally, the focus in this report is on the quality and availability of environmental resources required for the continuity of the way of life of the Enawene Nawe people. Although this is a fundamental issue as reflected in Brazil’s nomination as regards criterion U.2, it cannot be separated from the cultural dimension of the ritual and the continued integrity of the belief system within which the ritual operates. As is mentioned in section B.1 of the report, the Yaokwa ritual integrates complex relationships of a symbolic order and links different domains of society, culture and nature.

The report notes several potential threats to and/or negative impacts on the element and its continued viability from: (i) the building of dams on the upper reaches of the river and the consequent reliance on frozen fish stocks supplied by outside agents; (ii) possible introduction of fish farming as a source of fish; (iii) exposure to pollution of the river system and lands by cattle ranching, mining activities and soya production in areas bordering their territory; (iv) the incorporation of petrol as an element of the ritual and the increased speed and distance of travel now possible (following the introduction of outboard motors); and (v) increased contact with the outside world, including the weekly telephone calls to the Instituto de Patrimônio Histórico e Artístico Nacional (IPHAN).

Because of these rapid environmental and territorial changes the Enawene Nawe are becoming disorientated and make mistakes in the reading and interpretation of the natural signs, e.g. planting their maize too early and arriving too late at their traditional fishing spots, etc. In addition, the lack of fish in the rivers has compromised both the continuity of the element and the traditional subsistence fishing of the Enawene Nawe people. Since they organize their social life around the ritual it is also having serious social impacts on them.

The remoteness of the Enawene Nawe may, until recently, have helped to protect the element from outside interference but now makes it more difficult to apply safeguarding measures in the form of an Action Plan.

An important dimension of the safeguarding of this ritual is the potential impact – both negative and positive – of contact with outside agents and new technologies. For example, the replacement of rowing boats by boats equipped with outboard motors in the late 1990s has greatly facilitated activities associated with the Yaokwa ritual and so ‘shows that some Western objects have been successfully incorporated into the local system while reinforcing cultural traditions’ (section B.3c). This has also greatly increased their contact with the outside world and, now, the community members seek support from town councils, the Fundação Nacional do Índio (FUNAI), IPHAN and NGOs to buy petrol that has become not only a necessary resource for the ritual but also integrated into its belief system – without it, the subterranean spirits will be angered.

Objectives and results

The safeguarding strategy presented by Brazil to the Committee had the dual aim of (a) strengthening the protection of the Enawene Nawe people’s environment and (b) strengthening their material, financial and organizational capacities in order to provide them with the means to manage and protect their land and to defend their interests with greater self-reliance.

In the measures described in the report, there is a tendency to focus heavily on protecting the Enawene Nawe’s land and its resources rather than on specific intangible cultural heritage safeguarding objectives, the latter not being very clearly set out. As a result, few measures or actions aimed at enhancing the viability of the ritual practices per se have been mentioned.

It would appear that the response thus far has been a rather pragmatic one in the face of the need for an emergency response and that neither of the two main objectives (preserving the area’s biodiversity and safeguarding the cultural practices of the Enawene Nawe) has yet been achieved. For example, the reliance on frozen or farmed fish mentioned in the report would fail to fulfil the first objective and would also be likely to undermine the second.

Safeguarding activities

The Yaokwa ritual was recognized as Brazilian Intangible Cultural Heritage in November 2010 by IPHAN, at the initiative of the Enawene Nawe people. This recognition places a legal obligation on the Government to put in place a 10-year safeguarding plan. However, it appears that this plan has not yet been fully developed and that the development of the plan depends upon the fulfilment of the fourth of the safeguarding activities undertaken thus far listed in section B.3b of the report and below:

  • Action 1: Ethnographic diagnostic of the current socio-cultural context of the element with the view of planning and implementing the safeguarding policy.
  • Action 2: Photographic record of the Yaokwa Ritual of 2012.
  • Action 3: Signing of a cooperation agreement for the transfer of funds from IPHAN to FUNAI to supplement the quantity of fish purchased for the Enawene Nawe people; this emergency action was carried out by FUNAI in order to prevent a food crisis.
  • Action 4: Meetings with representatives of different governmental institutions for the formulation of integrated and coordinated public policies for the Enawene Nawe.

The fourth action described is the precursor to defining specific safeguarding measures and part of the institutional context of the Plan. The detail of the ‘integrated and coordinated public policies’ planned is not made clear, nor the results of the meetings. The report consequently does not describe any safeguarding activities in detail, nor does it explain sufficiently their purpose or rationale.

The rationale behind the first action mentioned can be found in section B.3e which states that ‘there is almost no contact between this ethnic group and society surrounding their territories, a fact that makes their participation in the planning and implementing of safeguarding actions difficult.’

It should be noted that the third action described (supplementing the supply of fish through and Agreement with FUNAI) is an ‘emergency action’ and receives over US$200,000 in support (as compared with the US$23,000 provided for the first two listed actions). It would therefore have been helpful to receive more information about its rationale and potential long-term effects.

Timetable and budget

In the report, the four actions listed above are described as taking place in 2012. Despite the fact that the report appears to focus mostly on actions designed to respond to threats associated with the environmental resources on which the ritual relies, Action 1 suggests that future safeguarding approach will be more strongly oriented towards socio-cultural aspects. Action 2 also has a cultural basis and is aimed at responding to the documentation requirement of safeguarding intangible cultural heritage. Action 3 is described as an emergency action. Action 4 directly responds to the need for a coordinated policy approach when dealing with the question of sustainability in relation to intangible cultural heritage and, as a result, is one that could be viewed as a good practice in this regard.

No further information is available concerning the planned measures or activities for the rest of the ten-year period of the plan (until 2020?) and so it is not possible to comment on this. It should be noted that ‘the completion of a safeguarding plan with the participation of this ethnic group is a challenge still to be faced in 2013’ (section B.4) which strongly suggests that the long-term Action Plan was not yet completed at the time of writing the present report.

Overall effectiveness of the safeguarding activities

The fact that IPHAN, the main implementing agency, does not have internal or external experts on the Enawene Nawe ethnic group constitutes a major challenge. Another important one that is presumably faced by other countries consists in having intangible cultural heritage elements whose safeguarding implicates environmental, social, economic and other relevant aspects of national policy-making.

In this sense, the institutional context and relationships surrounding the safeguarding of the element are an integral part of the element’s safeguarding. For example, meetings between IPHAN, the Enawene Nawe people and FUNAI with the companies constructing the hydroelectric dams and the Prosecutor’s Office have led to a temporary suspension of dam-building. Moreover, the Enawene Nawe will receive compensation of US$10,000 per month over 20 years, which will be used for purchasing fish, maintaining their boats and other essential items, thus supporting the continuity of the Yaokwa Ritual. Discussions are also being held with the Ministry of Fisheries in order to develop solutions for the lack of fish, such as the construction of fish farms and the appropriate training for the indigenous people to maintain them, which would then restock the river network of the Enawene Nawe lands.

Such initiatives are worthwhile and, of course, address important needs of the Enawene Nawe as regards both the sustainability of their way of life and the continuance of the ritual. However, it is extremely important that there should be continuous evaluation of how such measures affect the ritual and its social and cultural meanings over time.

Community participation in present and future safeguarding activities

It seems that at present, there is not yet a high level of community participation in the design or implementation of the safeguarding measures described in the report. The Departamento do Patrimônio Imaterial (DPI) of IPHAN has been making efforts to find appropriate ways of involving the community in this. However, those efforts have faced several problems; in particular, after 2011, it was impossible to maintain the partnership that had been developed between the Enawene Nawe and the non-governmental organization Operation Amazon Native (OPAN). During 2012, IPHAN attempted to conclude a contract with an expert on the Enawene Nawe ethnic group but has not yet managed to identify a suitable professional specialized in this field.

Given their remote location, the Enawene Nawe people mainly have contact through weekly telephone contact with the local office of IPHAN in Mato Grosso State to exchange information on the activities of both parties.

It is clearly not easy to engage the local population in safeguarding efforts and the difficulties in finding external experts concerning the Enawene Nawe people and the problem of the withdrawal of OPAN from the safeguarding process have prevented IPHAN from establishing a more effective dialogue with this indigenous group for participating in sustainable safeguarding actions. The previous direct contact with the group appears to have been based on a relationship built by an anthropologist from OPAN and so was a relationship built on personal contact rather than more permanent lines of communication.

Due to the withdrawal of OPAN in 2011 and the absence of IPHAN from the area until the end of 2012, community participation in the safeguarding process is still at an initial stage and few community-driven safeguarding activities have thus far been defined. The ten-day expedition to the village with an anthropologist and a photographer during the ritual period (for Action 2 above) renewed dialogue between IPHAN and the Enawene Nawe people.

It is stated in the report that the challenge of completing a safeguarding plan with the participation of the Enawene Nawe will be faced in 2013. The report notes also that community participation will not be effective without an inter-institutional agreement between the different government bodies that operate within the areas that affect the viability of the ritual.
Institutional context

Since 2012, the Department of Intangible Heritage of the National Institute of Historical and Artistic Heritage (DPI/IPHAN) has been leading the safeguarding measures. The Operation Amazon Native (OPAN) represented the Enawene Nawe people between 2006 and 2011 in their communication with the Government, e.g. over declaring the Yaokwa ritual as a cultural heritage of Brazil and has worked on the ritual under the supervision of anthropologists from the local IPHAN office in Mato Grosso and the DPI/IPHAN. As mentioned before, in 2011, as a result of misunderstandings with the indigenous community, OPAN pulled out of the relationship.

IPHAN has built a relationship with the FUNAI, the government agency charged with the preservation of indigenous communities, and they now have a Technical Cooperation Agreement with the Foundation to supply fish for the ritual. They have also worked with the Federal Prosecutors Office, the Ministry of Fisheries and the companies responsible for the construction of hydroelectric plants on the Juruena River on various aspects of protection.

No specific association of the Enawene Nawe people exists and there is no information on who are the representatives of this group, what is their role and how are they representative of the group as a whole.

Participation of community in preparing the report

The remoteness of the bearer community and the fragility of communications with them have meant that they have not been directly involved in or consulted over the writing of the report.

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