Décision du Comité intergouvernemental : 7.COM 11.16

Le Comité

  1. Prend note que l’Inde a proposé la candidature du chant bouddhique du Ladakh : récitation de textes sacrés bouddhiques dans la région transhimalayenne du Ladakh, Jammu-et-Cachemire, Inde en vue de son inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Dans les monastères et villages de la région du Ladakh, les lamas (prêtres) bouddhistes chantent les textes sacrés illustrant l’esprit, la philosophie et les enseignements du Bouddha. Deux formes de bouddhisme sont pratiquées au Ladakh – le Mahayana et le Vajrayana – et il existe quatre grandes sectes : Nyngma, Kagyud, Shakya et Geluk. Chaque secte a plusieurs formes de chant, pratiquées lors des rituels du cycle de vie et les jours importants des calendriers bouddhiste et agraire. Le chant est exécuté pour le bien-être spirituel et moral du peuple, pour la purification et la paix de l’esprit, pour apaiser la colère des mauvais esprits ou pour invoquer la bénédiction de divers bouddhas, bodhisattvas, déités et rinpochés. Il est pratiqué en groupe, soit assis à l’intérieur, soit accompagné de danses dans la cour du monastère ou d’une maison particulière. Les moines portent des costumes spéciaux et font des gestes de la main (mudras) qui représentent l’être divin du Bouddha, tandis que des instruments tels que clochettes, tambours, cymbales et trompettes apportent musicalité et rythme au chant. Des acolytes sont formés sous la direction rigoureuse de moines plus âgés ; ils récitent fréquemment les textes jusqu’à ce qu’ils soient mémorisés. Les chants sont pratiqués tous les jours dans le hall d’assemblée du monastère où ils font office de prière aux déités pour la paix dans le monde et pour le développement personnel des praticiens.

  1. Décide que, d’après l’information fournie dans le dossier n  00839, la candidature satisfait aux critères d’inscription sur la Liste représentative comme suit :

R.1 :  Le chant bouddhique est une pratique culturelle répandue dans la région du Ladakh, non seulement dans les monastères où les moines chantent chaque jour, mais également parmi les villageois qui récitent ces chansons à des occasions particulières ;

R.2 :  L’inscription du chant bouddhique sur la Liste représentative pourrait encourager le dialogue entre les communautés par la diffusion de messages de paix et de respect mutuel, et ainsi aider à enrichir la diversité culturelle ;

R.3 :  Les mesures de sauvegarde proposées ont pour but de documenter et de diffuser le savoir sur le chant bouddhique et d’améliorer les conditions de vie des moines afin qu’ils puissent transmettre la pratique aux jeunes générations ;

R.4 :  Cinq monastères du Ladakh ainsi que les autorités gouvernementales et les organisations non gouvernementales ont participé au processus de préparation de la candidature ; le consentement libre, préalable et éclairé des moines est démontré ;

R.5 :  L’élément est inclus dans un inventaire du Centre national Indira Gandhi pour les arts et dans un inventaire de l’Institut central d’études bouddhistes, préparés et mis à jour avec la participation de représentants de la communauté ;

  1. Inscrit le chant bouddhique du Ladakh : récitation de textes sacrés bouddhiques dans la région transhimalayenne du Ladakh, Jammu-et-Cachemire, Inde sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

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