Le Comité
- Prend note que le Guatemala a demandé une assistance internationale d’un montant de 48 828 dollars des États-Unis pour l’inventaire du patrimoine culturel immatériel du Guatemala:
Manquant actuellement d’un inventaire du patrimoine culturel immatériel et faisant face à une pénurie de ressources humaines et matérielles nécessaires à son élaboration, le Guatemala a demandé une assistance pour démarrer des inventaires dans six municipalités et renforcer les capacités à différents niveaux, y compris des ressources humaines municipales, institutionnelles et au sein des communautés. Le projet, dont la mise en œuvre serait à charge de la Direction technique du patrimoine culturel immatériel, propose de développer une méthodologie d’inventaire et d’identifier les personnes et les institutions devant participer à la collecte et la validation de données, parmi lesquelles figureraient des promoteurs culturels, des collectivités et des associations locales ainsi que des étudiants de l’Université de San Carlos de Guatemala. Le travail de terrain serait mené sur une vingtaine d’éléments du patrimoine culturel immatériel et une base de données numérique serait créée. Des ateliers de coordination et concertation réuniraient tous les acteurs impliqués et des ateliers de renforcement des capacités sur les concepts clés de la Convention et l’établissement d’inventaires en ligne avec son esprit et ses objectifs seraient organisés. Grâce à ce projet, l’organisation chargée de sa mise en œuvre souhaiterait voir ses capacités et ses fonctions consolidées et faire un pas en avant vers l’intégration dans les politiques culturelles nationales de l’élaboration d’inventaires du patrimoine culturel immatériel.
- Décide que, d’après l’information fournie dans le dossier n  00692, la demande répond aux critères d’octroi d’assistance internationale définis dans les paragraphes 10 et 12 des Directives opérationnelles comme suit :
A.1 : La demande n’identifie pas clairement les communautés des six municipalités ciblées dans la préparation de la demande et fournit des explications floues sur la façon dont elles seront pleinement impliquées dans la mise en œuvre du projet ;
A.2 : Le caractère approprié du montant demandé ne peut être facilement déterminé, car le budget ne correspond pas aux activités prévues et au calendrier ; certains coûts semblent être disproportionnés et d’autres sous-estimés ou non prévus alors même qu’il s’agit de composantes majeures du projet telles que l’organisation d’ateliers d’inventaires avec la participation des communautés ; certaines sommes forfaitaires importantes ne sont pas suffisamment détaillées ;
A.3 : La faisabilité du projet ne peut être justifiée car les objectifs ne semblent pas cohérents avec l’objet de la demande et des détails manquent sur de nombreuses activités, notamment sur la phase de travail de terrain et son suivi ; les méthodologies qui seront utilisées et le rôle de chaque partenaire dans la mise en œuvre du projet méritent d’être davantage précisés ;
A.4 : Bien que l’information collectée au cours du projet puisse poser les bases d’un futur inventaire et avoir un impact sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au-delà de la durée du projet lui-même, l’information fournie sur sa durabilité ne semble pas suffisamment détaillée ;
A.5 : Prenant à sa charge 28 % des coûts du projet, l’État partie a prévu de partager avec le Fonds du patrimoine culturel immatériel le coût des activités pour lesquelles une assistance internationale est demandée ;
A.6 : Le projet vise à renforcer les capacités pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel du Guatemala à différents niveaux, y compris les ressources humaines au niveau communautaire, municipal et national ;
A.7 : L’État partie a reçu en 2009 une assistance internationale du Fonds du patrimoine culturel immatériel d’un montant de 8 000 dollars des États-Unis pour la préparation d’une candidature à la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente ; la candidature a été élaborée et soumise, le travail prévu au contrat a été réalisé avec succès et le contrat a été dûment honoré conformément au règlement de l’UNESCO ;
10(a) :  Le projet est de portée nationale et impliquerait des partenaires d’exécution nationaux ;
10(b) :  La demande ne répond pas convenablement à la question des effets multiplicateurs possibles et ne décrit pas la manière dont le projet pourrait stimuler des contributions financières et techniques provenant d’autres sources ;
- Décide de ne pas approuver la demande et invite l’État partie à soumettre une demande révisée qui réponde de manière plus complète aux critères de sélection et aux considérations qui figurent dans la présente décision ;
- Salue l’initiative importante et l’engagement de l’État partie visant à réaliser l’inventaire du patrimoine culturel immatériel présent sur son territoire, et sa reconnaissance de l’importance de mettre en place des capacités institutionnelles solides pour la mise en œuvre de la Convention de 2003 ;
- Recommande que l’État partie décrive pleinement le rôle des communautés dans la mise en œuvre du projet et son suivi ;
- Invite l’État partie à assurer une correspondance rigoureuse entre le titre et l’objectif général du projet ainsi qu’entre ses activités proposées, son budget et son calendrier, et à répondre précisément aux sections spécifiques du formulaire de demande.