Le Comité
- Prend note que l’Azerbaïdjan a proposé la candidature de l’artisanat du cuivre de Lahidj (no00675) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :
L’artisanat du cuivre de Lahidj est la pratique traditionnelle de fabrication et d’utilisation des produits en cuivre concentrée dans la communauté Lahidj dans le Caucase. Le maître chargé de la fonte du cuivre coordonne l’ensemble du processus, et est accompagné d’un apprenti qui apprend les techniques nécessaires, tout en aidant le maître. Le forgeron-marteleur pompe l’air dans les fours et bat au marteau le cuivre fondu en plaques plates fines. Un artisan polit ensuite les plaques en cuivre martelées et décore le produit fini. Cette étape finale du processus est considérée particulièrement importante car les motifs utilisés portent souvent sur l’environnement, reflétant ainsi les connaissances traditionnelles et les valeurs culturelles des détenteurs. Le maître est responsable de la vente des produits finis en cuivre dans les ateliers et de la rémunération du travail des autres artisans impliqués. La tradition se transmet dans les familles de père en fils. De nombreuses familles en Azerbaïdjan viennent à Lahidj pour acheter des objets en cuivre qu’elles utilisent au quotidien, croyant qu’ils améliorent les bénéfices de la nourriture pour la santé. Pour les artisans, la tradition représente une source importante de revenus et procure un fort sentiment d’identité et de fierté. L’artisanat du cuivre renforce également les liens familiaux au sein de la communauté de Lahidj et est perçu comme une marque claire de l’identité Lahidj.
- Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature la candidature satisfait aux critères suivants :
R.1 : Transmis par le biais de l’apprentissage principalement au sein des familles parlant le tat, l’artisanat du cuivre procure aux communautés locales un sentiment d’appartenance et de continuité ; en plus d’assurer une source de revenus, l’élément contribue à la communication intergénérationnelle et interethnique, encourage le respect des liens entre valeurs immatérielles et matérielles, et favorise une approche équilibrée à l’utilisation des ressources naturelles renouvelables, renforçant ainsi le développement durable ;
R.2 : Outre sensibiliser au patrimoine culturel immatériel régional et à l’artisanat traditionnel en général, l’inscription de l’élément témoigne d’un dialogue entre communautés ainsi que de la créativité exprimée dans des motifs stylistiques traditionnels qui eux-mêmes attestent de la diversité culturelle de la région ;
R.3 : Les communautés de praticiens et une organisation non gouvernementale ont conçu un ensemble complet de mesures concrètes de sauvegarde relatives à la systématisation des efforts des communautés, à la transmission, à la recherche, à la promotion dans les médias, au recyclage durable des matières premières et au suivi des résultats escomptés ; leur mise en œuvre est entièrement soutenue par le gouvernement par le biais d’un financement et de la mise à disposition de ressources humaines nécessaires ;
R.4 : La candidature a été initiée puis conduite en étroite collaboration entre un certain nombre de détenteurs de la tradition et un groupe de travail composé d’experts, d’artisans réputés, de représentants d’organisations non gouvernementales locales et de la municipalité ; toutes les parties concernées ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;
R.5 : Avec le large soutien, l’approbation et l’engagement des communautés locales, l’artisanat du cuivre de Lahidj a été inclus en 2014 dans l’Inventaire azerbaïdjanais (Registre) du patrimoine culturel immatériel, qui est maintenu par le Conseil d’inventaire et de documentation.
- Inscrit l’artisanat du cuivre de Lahidj sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;
- Félicite l’État partie pour un dossier bien élaboré pouvant servir comme un bon exemple vis-à-vis de tous les critères d’inscription ainsi que pour l’égale attention prêtée à la vidéo jointe ;
- Invite l’État partie à réfléchir en collaboration avec toutes les parties concernées si et comment une éventuelle diffusion de l’élément en dehors principalement des familles d’artisans parlant le tat affecterait ces familles et la communauté de Lahidj dans son ensemble.