La Côte d’Ivoire vient de recevoir, pour un cas d’urgence, le soutien du Fonds du patrimoine culturel immatériel, avec un financement de 299 972 dollars des États-Unis afin de mener un travail d’inventaire pour contribuer à la consolidation de la paix et aux efforts de stabilisation après à 10 ans de crise politique et militaire. Le projet vise à dresser l’inventaire du patrimoine culturel immatériel présent en Côte d’Ivoire en vue de sa sauvegarde urgente et de sa valorisation. Cela constitue l’une des principales lignes d’action pour la consolidation de la paix et la stabilisation durable du pays dans le cadre du Programme national pour la cohésion sociale. L’inventaire permettra d’amorcer une stratégie nationale de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel visant à créer une synergie entre les différentes parties prenantes, dresser l’état des lieux de la viabilité du patrimoine culturel immatériel, entreprendre des actions de plaidoyer, de sensibilisation, de valorisation et de promotion de ce patrimoine, et renforcer les capacités pour sa sauvegarde.
Vanuatu bénéficie également d’une aide d’urgence d’un montant de 23 908 dollars des États-Unis, après le passage du cyclone Pam de l’an dernier. Cela assurera la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel lié en particulier à la connaissance et aux compétences pour la construction des lieux de rencontre traditionnels (nakamals). Ces structures, récemment endommagées par le cyclone Pam, sont des abris face aux cyclones. Les poteaux des structures des nakamals, solidement enchâssés dans le sol, ainsi que leurs murets et toits de bas niveau, sont bien adaptés aux ouragans. Le projet va documenter les aspects tangibles et intangibles de chaque nakamal, et les représenter sur un support écrit et visuel, avec l’objectif d’établir un ensemble de meilleures pratiques de sauvegarde et d’encourager la revitalisation des compétences liées à l’architecture autochtone de la région.
Le financement pour le Gabon d’un montant de 24 560 dollars des États-Unis est accordé pour promouvoir et sauvegarder le patrimoine vivant des populations pygmées. Le projet permettra de développer une méthodologie d’inventaire adaptée au contexte culturel des communautés pygmées, et d’identifier les éléments de ces communautés notamment ceux qui nécessitent une sauvegarde urgente. Il permettra également d’élaborer un plan national d’action pour leur sauvegarde.
L’Ouganda recevra 24 990 dollars des États-Unis pour sauvegarder la musique de trompes en calebasse et la danse du royaume du Busoga, élément inscrit en 2012 sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Le projet vise à assurer la viabilité de la musique et de la danse bigwala par la création d’un environnement favorable à leur continuité. Des ateliers de formation, un festival Bigwala ainsi que des activités liées à la documentation et au partage d’information seront organisés. À l’issue du projet, les compétences associées à la pratique du Bigwala et à la fabrication des instruments devraient être améliorées. On attend du festival et des informations récoltées à l’aide d’enregistrements audiovisuels qu’ils contribuent à faire prendre conscience de l’importance de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel auprès du grand public.
Le Fonds du patrimoine culturel immatériel reçoit chaque année environ deux millions de dollars des États-Unis afin de soutenir les activités proposées par les États parties nécessitant une assistance internationale. Il comprend des contributions obligatoires et volontaires des États parties, ainsi que des dons privés.
Réunion :
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Première réunion du Bureau 10.COM (8 juin 2015 – 30 juin 2015)