©  Luiz Santoz/UNESCO
18 août 2021

Il ne fait aucun doute que la traite des esclaves a eu un impact considérable sur la culture et ses manifestations. Le patrimoine vivant a donc été façonné et remodelé par cette histoire. Par conséquent, de nombreux éléments du PCI sont directement liés à l’histoire de la traite des esclaves. Ainsi, le patrimoine vivant nous permet de réfléchir à la tragédie de la traite des esclaves sous un autre angle. Découvrez ci-dessous quelques éléments du PCI qui ont été fortement influencés par l’histoire de la traite des esclaves.




Les traditions des Marrons de Moore Town En savoir plus sur l’élément
© UNESCO/Andrew P. Smith

Les traditions des Marrons de Moore Town

Située dans les montagnes de l’est de la Jamaïque, la ville de Moore Town est le lieu de résidence des descendants de communautés indépendantes d’anciens esclaves fugitifs, les Marrons. Les ancêtres africains des Marrons de Moore Town ont été arrachés à leur terre natale et emmenés dans les Caraïbes par des marchands d’esclaves espagnols aux seizième et dix-septième siècles.




Gnaoua de la ville: usage d’habits de différentes couleurs vives En savoir plus sur l’élément
© Direction du patrimoine culturel, Maroc, 2015

Gnaoua

Le terme gnaoua se rapporte à un ensemble de productions musicales, de performances, de pratiques confrériques et de rituels à vocation thérapeutique où le profane se mêle au sacré. Le gnaoua est avant tout une musique confrérique soufie généralement associée à des paroles à caractère religieux, qui invoque les ancêtres et les esprits. Pratiquée à l’origine par des groupes et des individus issus de l’esclavage et de la traite négrière remontant au moins au XVIe siècle, la culture gnaoua fait aujourd’hui partie des multiples facettes de l’identité culturelle marocaine.




Le Maloya En savoir plus sur l’élément
© Savignan RP, 2001

Le Maloya

Le Maloya est à la fois une forme de musique, un chant et une danse propres à l’île de la Réunion. Métissé dès l’origine, le Maloya a été créé par les esclaves d’origine malgache et africaine dans les plantations sucrières, avant de s’étendre à toute la population de l’île. Autrefois dédié au culte des ancêtres dans un cadre rituel, le Maloya est devenu peu à peu un chant de complaintes et de revendication pour les esclaves et, depuis une trentaine d’années, une musique représentative de l’identité réunionnaise.




La Samba de Roda de Recôncavo de Bahia En savoir plus sur l’élément
©  Luiz Santoz/UNESCO

La Samba de Roda du Recôncavo de Bahia

La Samba de Roda est une manifestation festive populaire mêlant musique, danse et poésie. Apparue au dix-septième siècle dans l’État de Bahia, plus précisément aux environs de Recôncavo, elle procède des danses et traditions culturelles des esclaves africains de la région. Elle a également intégré des éléments de la culture lusitanienne, notamment la langue, la poésie et certains instruments de musique.




Three generations of Sega Tambour Chagos under the tutelage of Rita Modliar En savoir plus sur l’élément
© National Heritage Fund, Mauritius, 2017

Le séga tambour des Chagos

Originaire de l’archipel des Chagos, le séga tambour des Chagos est l’un des types de musique séga de l’île Maurice. Comme les autres formes de musique séga, il est né de l’esclavage et chanté en créole chagossien, le dialecte propre à l’archipel. Les paroles, souvent écrites de manière spontanée, relatent des expériences quotidiennes. Les chansons parlent notamment de tristesse, de bonheur et de rébellion.




Pour en savoir plus sur le lien inextricable entre le patrimoine vivant et la tragédie de la traite négrière, plongez dans le patrimoine vivant en utilisant le concept “esclavage” et découvrez-en plus sur notre page thématique.

Thèmes concernés

  • esclavage

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