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L’objectif de ce projet est de sensibiliser l’opinion sur les langues menacées et la nécessité de sauvegarder notre diversité linguistique. L’UNESCO a conclu un partenariat avec Discovery Communications, Inc. et le Programme “L’ONU travaille” pour la production d’une série de courts métrages sur certaines langues menacées de la planète. Ceux-ci ont été diffusés auprès de plus de 100 millions de téléspectateurs dans le monde.
Dix-huit langues menacées ont été identifiées, en étroite consultation et coopération avec des experts et les gouvernements des pays concernés. Les images-vignettes ont été prises au cours des mois d’octobre et novembre 2002 et en octobre et novembre 2003. Les nauf premières vignettes ont été diffusées partout dans le monde sur Discovery Channel le 21 février 2003, Journée internationale de la langue maternelle. La projection de la deuxième partie des vignettes sera lancée le 21 février 2004. Les programmes courts ont été tournés en Écosse, Suède, Canada, Japon, Malaisie, Mexique, Argentine, Inde, Panama, Gabon, Afrique du Sud, Guatemala, Croatie, Lituanie, Australie.
AFRIQUE : Baka, ‡Khomani
Langue: Baka

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- Région
- Gabon
- Nb. de locuteurs
- 5000
- Affiliation linguistique
- Niger-Congo, Atlantique-Congo, Volta-Congo, Nord, Adamawa-Ubangi, Ubangi, Sere-Ngbaka-Mba, Ngbaka-Mba, Ngbaka, Ouest, Baka-Gundi
Les Baka du Gabon forment un groupe de Pygmées habitant la région frontalière avec le Cameroun mais aussi le Sud-ouest du Cameroun et du Nord-est du Congo (Brazzaville). Leur migration vers le Gabon est relativement récente. Comme d’autres groupes de Pygmées sur le continent africain (Efe, Sua, Aka, Babenzele etc.), les Baka sont traditionnellement des nomades bien qu’un processus de sédentarisation progressive soit en cours suite à différents facteurs. Le premier de ces facteurs est une déforestation massive privant les pygmées des ressources naturelles et symboliques essentielles à leur survie biologique et culturel. La langue Baka fait partie de la famille linguistique Adamawa-Ubangi contrairement aux autres langues parlées par des Pygmées qui appartiennent aux langues bantoues.
Src: http://www.unesco-pygmee.org/res/jk/; http://www.ethnologue.com/show_language.asp?code=BKC
Langue : ‡Khomani

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- Région
- Afrique du Sud
- Nb. de locuteurs
- 23
- Affiliation linguistique
- Khoisan, Afrique du Sud, Sud, !Kwi
Les locuteurs du ‡Khomani font partie du groupe ethnique des San, peuple aborigène d’Afrique du Sud. Présent à une époque sur tout le territoire de l’Afrique du Sud, les ‡Khomani se déplacèrent dans les années 1930 vers la région du Kalahari Central et du Nord. En 1973, les dernières communautés San furent expulsées du Parc Kalahari Gemsbok avec leur langue ‡Khomani que l’on déclara d’éteinte. En 1994, l’Afrique du Sud devint un Etat démocratique. Une nouvelle loi permit aux habitants de réclamer leurs terres perdues depuis 1913 suite à des lois raciales. C’est ainsi qu’en 1999, avec l’aide de l’Institut sud-africain des San, la communauté des ‡Khomani reçut du gouvernement 40000 ha à l’extérieur du Parc Kalahari Gemsbok et 25000 à l’intérieur. A la fin des années 1990, un premier locuteur survivant du ‡Khomani fut identifié. Depuis, des recherches ont permis de trouver 20 autres locuteurs. Aujourd’hui, à peu près 1500 ‡Khomani vivent sur un territoire de 100 km² dans la Province du Cap Nord. La plupart des locuteurs du ‡Khomani parlent aujourd’hui khoe (nama) et/ou afrikaans comme première langue. L’usage des différentes langues dépend du contexte : le ‡Khomani est utilisé avec d’autres locuteurs du ‡Khomani, le nama avec les enfants et les amis, l’afrikaans avec des adultes et des étrangers, parfois avec les enfants et à l’église. L’enseignement est dispensé en afrikaans.
Src: www.san.org.za/sasi/home.htm; http://www.ethnologue.com/show_language.asp?code=NGH
AMÉRIQUE LATINE
Langue: Cucapa

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- Région
- Mexique
- Nb. de locuteurs au Mexique
- 178
- Affiliation linguistique
- Hokan, Esselen-Yuman, Yuman, Delta-Californiens
Le Cucapa est une langue en danger de disparition parlée par environ 500 personnes, dont près de 178 vivent au Mexique et le reste aux États-Unis.
Les Indiens du fleuve du Colorado ont été mentionnés la première fois en 1540 par l’explorateur espagnol Fernano Atarcon. Pendant au moins quatre cents ans, des groupes familiaux Cucapa vivaient dans le delta des fleuves Colorado et Hardy ainsi que sur les pentes des montagnes de Cucapa. Ils étaient chasseurs-cueilleurs, pêcheurs et agriculteurs (maïs). En 1605, il y avait environ 22000 autochtones dans la région du fleuve du Colorado ; en 1827, un voyageur a mentionné qu’environ 5000 Indiens habitaient autour du fleuve du Colorado, et en 1990, ils n’était plus qu’un millier.
Aujourd’hui, la population Cucapa vit à Baja California, à El Mayor, à San Poza de Arvizú (au sud de Río San Luis le Colorado) et en Arizona, aux États-Unis.
Src: Ethnologue, Volume I, Languages of the World ; www.sonora.gob.mx/historia-cultura/etnias/cucapa.htm
Langue: Itza

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- Région
- Guatemala
- Nb. de locuteurs
- 150
- Affiliation linguistique
- Mayan, Yucatecan, Mopan-Itza
À peu près 30 langues mayas continuent à être parlées par des peuples autochtones dans le Sud du Mexique, au Guatemala et au Bélize. Quelques-unes ont des centaines de milliers de locuteurs, d’autres moins de 5000. La langue Itza se trouve en danger de disparition. On ne compte plus que 150 locuteurs dans le village de San José, au bord du lac Pétén Itza du Guatemala. Dans les années 1930, le gouvernement interdit l’utilisation de la langue Itza et deux générations de Mayas Itza grandirent ainsi uniquement avec l’espagnol. A la fin des années 1980, beaucoup de Mayas, entre autre les Itza, manifestèrent un nouvel intérêt pour la préservation de leur patrimoine culturel et linguistique. Cette renaissance fut encouragée par le gouvernement du Guatemala avec la fondation de l’Académie des langues mayas.
Src : http://www.siu.edu/worda/persp/sp97/itza.html; http://www.famsi.org/spanish/mayawriting/dictionary/boot/itza_based-on_hofling1991.pdf; http://www.ethnologue.com/show_language.asp?code=ITZ
Langue : Naso

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- Région
- Panama
- Nb. de locuteurs
- 2020
La langue Naso (Teribe) est parlée dans le Nord-est du Panama, au bord du fleuve Teribe, dans le royaume de Naso. Naso est l’appellation préférée par les locuteurs pour leur langue. Le nom de Teribe leur fut imposé par les conquérants espagnols.
Tito Santana, l’actuel roi du royaume de Naso et de ses 2800 habitants, règne sur le seul royaume reconnu sur le continent américain. Il a la responsabilité de protéger les intérêts de son peuple contre les influences extérieures qui menacent sa survie culturelle et sa langue.
Src. : http://www.geocities.com/RainForest/4043/histonaso.htm; http://www.ailla.org/site/welcome.html; http://www.sil.org/silewp/2001/003/SILEWP2001-003.pdf
Langue: Toba

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- Région
- Argentine
- Nb. de locuteurs en Argentine
- 36000
- Affiliation linguistique
- Mataco-Guaicuru, Guaicuruan
La langue Toba (Chaco Sur, Qom, Toba Qom) est parlée dans les provinces argentines du Formose oriental et de Chaco, ainsi qu’en Bolivie et au Paraguay. On compte deux dialectes : le Toba du sud-est et le Toba du nord, eux-mêmes différents du Toba du Paraguay (Toba-Maskoy) ou du Toba-Pilagá de l’Argentine.
La majorité des Toba habitent dans les montagnes où ils cultivent la terre. Ces dernières années, les Toba ont obtenu des titres de propriétés définitifs ou provisoire, des terres qu’ils occupent. Un autre groupe de Toba habite dans les régions suburbaines de Saenz Pena, Resistencia et Formose. Les Toba sont constitués en communautés rurales ou urbaines dirigées par des chefs traditionnels ou des commissions locales et des associations communautaires, dont les membres sont élus par la communauté.
Les Toba vivaient sous la dépendance politique et économique de la société dominante. Néanmoins, ils retrouvent peu à peu leur identité indienne et la volonté de faire valoir leurs droits. Ils pratiquent leur langue, font de l’artisanat traditionnel, préservent leurs danses et chansons et exécutent des rituels de guérison traditionnels.
Src. : Ethnologue, Volume I, Languages of the World ; Argentina Indigena - INCUPO (Instituto de Cultura Popular): www.madryn.com
ASIE ET PACIFIQUE : Ainu, Bunuba, Idu Mishmi, Kadazandusun, Kayan Murik, Lepcha, Sharda Script
Langue: Ainu

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- Région
- Hokkaido, Japon
- Nb. de locuteurs au Japon
- 150
- Affiliation linguistique
- Langue isolée
- Dialectes
- Sakhaline (Saghilin), Taraika, Hokkaido (Ezo, Yezo), Kouriles (Shikotan).
Selon le recensement organisé par le Gouvernement de Hokkaido en 1984, la population Ainu de Hokkaido s’élevait à 24 381 personnes. À l’origine présents sur les quatre grandes îles japonaises, les Ainu habitent aujourd’hui principalement Hokkaido et les îles de Kouriles (autrefois aussi sur l’île sud de Sakhaline, Russie).
Aucun lien linguistique formel entre l’Ainu et une quelconque autre langue n’a été trouvé. Les sources dénombrent jusqu’à 19 dialectes. La dernière personne parlant le dialecte de Sakhaline