27 novembre 2018

Événement

Le réseau global de facilitateurs : Comment soutient-il les pays dans la mise en œuvre de la Convention ?

Date
27 novembre 2018
Localisation(s)
Port-Louis
Pays
Maurice
Type
Atelier (hors stratégie)

Le réseau global de facilitateurs : Comment soutient-il les pays dans la mise en œuvre de la Convention ?

© UNESCO

Lors de la treizième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à Port Louis, Maurice, un événement en marge du Comité visant à sensibiliser le public au réseau global de facilitateurs a été organisé par l’UNESCO pour encourager davantage d’États parties à utiliser ce réseau pour soutenir leur travail de mise en œuvre de la Convention.

Enregistrement vidéo de la table rondeici

« Le réseau global de facilitateurs a été conçu pour aider l’UNESCO à renforcer les capacités humaines et institutionnelles en matière de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI) » a déclaré le Sous-Directeur général pour la culture Ernesto Ottone, qui a inauguré l’évènement. « Après sept ans d’existence, le réseau est devenu un acteur respecté et ingénieux pour la mise en œuvre de la Convention. À certains égards, il incarne la mémoire vivante de la Convention au cours de sa première décennie. »

Ensuite, la modératrice Deirdre Prins Solani (Afrique) a invité les quatre facilitateurs à donner aux participants à l’évènement des perspectives concrètes de leur rôle de facilitateurs au sein du réseau global. Le groupe diversifié de facilitateurs présents à cette table ronde était composé de Subha Chaudhuri (Asie et Pacifique), Harriet Deacon (Afrique), Lucas Dos Santos Roque (Amérique latine et Caraïbes) et Hani Hayajneh (États arabes).

Le rôle de facilitateur a évolué depuis le début du programme global de renforcement des capacités en 2011, pour s’étendre au-delà du rôle de formateur.

Les clés pour une facilitation effective sont une bonne communication et une compréhension du contexte et des parties prenantes locaux. « La communication avec les États parties est une aide précieuse à la planification dès le début, afin de pouvoir transmettre correctement le message de la Convention aux participants des ateliers » a commenté Hayajneh.

Les facilitateurs doivent gérer un exercice d’équilibre difficile auquel ils sont constamment confrontés – que ce soit entre les communautés urbaines et rurales, dans les interactions entre le local et l’international, ou aux niveaux national et municipal, les facilitateurs sont chargés d’aider les communautés et les parties prenantes à associer le langage et les principes de la Convention à leurs contextes spécifiques. « L’interaction entre le local et l’international et les principes de la Convention et ce qui se passe dans le contexte local – voilà l’aspect crucial du rôle des facilitateurs », a rappelé Deacon. Les facilitateurs jouent le rôle d’intermédiaires impartiaux ou de « courtiers honnêtes », ils ne représentent ni les États, ni les ONG ni d’autres institutions.

© UNESCO

Le fait que les facilitateurs ne fassent pas partie des institutions les a aidés jouer ce rôle positif. Dos Santos Roque a déclaré: «Nous pouvons penser et parler de manière libérale, libres de penser et d’assister, de nous mettre à la place des autres, du personnel de l’UNESCO, du gouvernement, à la place des parties prenantes locales et surtout de penser aux communautés locales. Cela a été avantageux pour résoudre de nombreuses questions, le fait que nous ne soyons pas de telle ou telle région, d’observer en tant que personne extérieure et de renforcer la capacité à la discussion ». Chaudhuri a approuvé, soulignant que les facilitateurs avaient bénéficié de leur expérience sur le terrain - «Nous pouvons apporter nos propres expériences de travail sur le terrain dans les ateliers, ce qui nous donne un espace où nous pouvons travailler et montrer comment cela fonctionne le mieux.”

L’un des rôles les plus importants joué par les facilitateurs est peut-être un rôle sur le long terme – former les formateurs au sein des communautés, guider et assister les participants bien après la fin des ateliers. « Beaucoup d’entre nous assurent un suivi après les ateliers pour encourager les gens à établir et développer des réseaux locaux, et nous essayons de lier les gens à d’autres réseaux internationaux qui pourraient les intéresser. Il ne s’agit pas seulement de l’atelier lui-même – il s’agit d’un ensemble plus large et du long terme dans le pays en question”, a noté Deacon.

Au final, les facilitateurs ne sont pas là pour prétendre être des experts du savoir ou des communautés locales - Dos Santos Roque a résumé cela en notant: «Les facilitateurs responsabilisent les populations locales, afin de créer une situation qui leur permette de faciliter leur processus et leur réflexion.”

À la fin, une séance de questions-réponses animée a été organisée. De nombreux participants ont profité de l’occasion pour partager leurs expériences positives avec le réseau des facilitateurs, tandis que d’autres ont posé des questions sur la manière de s’impliquer et de tirer parti de leur participation. Certains ont averti qu’avec la croissance progressive du réseau, il faudrait veiller à maintenir les normes de qualité élevées en matière de facilitation, ce qui nécessitera des possibilités de formation pour que les facilitateurs puissent se tenir au courant des derniers développements de la Convention.

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