14 février 2013 - 21 février 2013
Le Cambodge réoriente ses méthodes d’inventaire du patrimoine vivant
Le Cambodge cherche à introduire une dimension plus communautaire dans l’inventaire de son patrimoine vivant. Grâce à la généreuse contribution du Japon, plus de 35 participants se sont réunis à Siem Reap du 14 au 21 février 2013 afin de consolider leurs connaissances et développer une nouvelle approche.
L’UNESCO a fourni une aide considérable grâce à deux membres de son réseau de facilitateurs certifiés, M. Rahul Goswami d’Inde et Mme Suzanne Ogge d’Australie. Le programme comprenait huit jours de cours intensifs et des expériences sur le terrain au sein des régions rurales de la province de Siem Reap, mais également dans la ville même. Les expériences sur le terrain incluaient une visite de l’école des Beaux-Arts et de deux communautés locales, dont certaines pratiques avaient été référencées comme patrimoine culturel immatériel : techniques traditionnelles de tissage et d’arts martiaux, et performances artistiques. Les participants ont appris, à travers une formation pratique, des techniques d’entretien et d’enregistrement audiovisuel. Ils ont également visité le musée Eco-global (soutenu par l’UNESCO) situé dans la province de Preah Vihear pour en apprendre davantage sur un projet d’inventorisation en cours qui combine une documentation audiovisuelle du patrimoine vivant au sein d’une communauté autochtone locale avec une documentation des objets culturels qui y sont associés.
Jusqu’à présent, le programme des « Trésors humains vivants » du Cambodge était basé sur une documentation et un inventaire minutieux du patrimoine immatériel, bien que ces méthodes n’aient pas encore été appliquées aux communautés comme le recommande la Convention de 2003. L’atelier de renforcement des capacités sur les méthodes d’inventaire à dimension communautaire a ainsi fourni aux participants – dont la plupart sont des directeurs provinciaux – de nouvelles compétences et de nouveaux savoirs pour leur travail sur le terrain. L’atelier a également mis l’accent sur le développement de réseaux d’entraide mutuelle entre les professionnels de la culture et les communautés, afin de soutenir les efforts nationaux de documentation et d’inventorisation du patrimoine vivant.
Parmi les participants figuraient ceux qui avaient assisté au premier atelier de renforcement des capacités sur la mise en œuvre de la Convention qui s’était tenu en août 2012 à Phnom Penh, mais également de nouveaux participants. Parmi ces derniers figuraient des représentants des organisations de la société civile. Bien que plusieurs d’entre eux aient mentionné le besoin d’avoir un support financier fiable et à long terme, ainsi qu’une certaine stabilité pour les travaux de sauvegarde, tous les participants ont confirmé que la formation était extrêmement utile, et qu’ils intégreraient cette nouvelle approche au sein de leurs travaux actuels et de leurs programmes futurs.