Rapport périodique sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

La Convention précise dans son Article 29 que les États parties présentent au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires. Cette page présente les rapports périodiques et les échéances pour un pays : Danemark (voir la situation de tous les États parties).

Les rapports périodiques permettent aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.


Sur la mise en œuvre de la Convention

Chaque État partie soumet son rapport périodique au Comité avant le 15 décembre de la sixième année suivant la date à laquelle il a déposé son instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, et tous les six ans par la suite.

Rapport soumis le 15/12/2021 et examiné par le Comité en 2022

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2016 et examiné par le Comité en 2017 (dû originellement au 15/12/2015)

Résumé

Les Archives du folklore danois de la Bibliothèque royale, sous l’autorité du Ministère de la culture, représente l’organe compétent pour la mise en œuvre de la Convention au Danemark. L’État danois est pleinement impliqué dans le soutien au patrimoine culturel immatériel au Danemark. Afin d’éviter la réification des pratiques culturelles, la politique de sauvegarde danoise vise à se concentrer sur les processus plutôt que sur les produits. En se concentrant sur la culture vivante, la politique de sauvegarde danoise vise à mettre en lumière la coexistence de la continuité culturelle avec les processus de changement culturel.
Il ne semble pas y avoir d’institution dédiée à la formation en gestion, bien qu’il existe des programmes diplômants concernant des aspects du patrimoine culturel (ethnologie, anthropologie, ethnomusicologie, histoire culturelle, langues et rencontres culturelles, etc.) à l’université de Copenhague, l’université d’Aarhus, l’université du Sud du Danemark, l’université Roskilde et l’université d’Aalborg. Ces programmes posent les bases sur lesquelles développer l’expertise nécessaire aux projets de recherche et de documentation sur le patrimoine culturel immatériel. Les conservatoires de musique et d’autres institutions éducatives artistiques enseignent aussi la musique et la culture populaires et l’École de conservation de l’Académie royale danoise des Beaux-Arts forme des conservateurs qui sont susceptibles de s’occuper des éléments du patrimoine culturel immatériel.
Les Archives du folklore danois sont les archives consacrées au patrimoine culturel immatériel du Danemark, et cette institution promeut l’exploration et la documentation de celui-ci. Elle est chargée de l’étude et de la sauvegarde du patrimoine culturel tel qu’il s’exprime dans les modes de vie, les idées, les mythes, les récits, les chansons et la musique. Les mesures liées à la pratique, à la documentation, à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sont également appliquées par d’autres institutions comme les musées, les archives, les institutions éducatives, les associations de bénévoles, les organisations non gouvernementales (ONG) et les praticiens individuels. Le Musée national du Danemark (notamment les Archives danoises sur l’histoire récente, le Musée en plein air et le Musée danois de la musique) le Den Gamle By (un musée reconstituant une « vieille ville »), le Musée des travailleurs et le Musée des femmes collectionnent des objets, des instruments et d’autres types de matériel, ainsi que de la documentation sur le patrimoine mondial immatériel. La documentation sur le patrimoine culturel immatériel au Danemark concerne également celui des minorités ethniques, principalement par rapport aux réfugiés et aux personnes immigrées arrivées au Danemark au cours des cinquante dernières années. Cette documentation s’est enrichie des ‘entretiens et de l’observation des participants. En tant qu’institutions soutenues par l’État danois, celles-ci ont l’obligation d’assurer l’accès à leurs collections. Les Archives du folklore danois rendent leurs documents et matériels disponibles sur papier et sur support électronique, en répondant aux demandes et aux visiteurs.
Au Danemark, l’inventaire n’est pas considéré comme un but en soi mais plutôt comme un instrument de sensibilisation et de sauvegarde et il a, jusqu’à présent, été surtout fondé sur des registres et des bases de données préexistantes. En 2016, le Ministère danois de la culture a accordé à la Bibliothèque royale des fonds afin de développer le travail sur le patrimoine culturel immatériel au Danemark et, en 2017-2018, un inventaire centré sur les pratiques sociales, les rites et les festivals sera élaboré. Il s’appuiera sur les approches choisies en Suède, en Finlande et en Norvège, notamment en ce qui concerne les solutions numériques. Le but sera d’impliquer les communautés de détenteurs, les ONG et les chercheurs dans le travail de documentation et de sauvegarde. L’inventaire comme les projets de recherche associés seront conservés aux Archives du folklore danois et les résultats de la recherche seront publiés et diffusés auprès d’un vaste public afin de le sensibiliser au patrimoine culturel immatériel.
La sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est intégrée à la fois dans les politiques publiques de l’État et dans les activités non étatiques, à différents niveaux. L’approche danoise concernant le patrimoine culturel immatériel s’est jusqu’à présent concentrée sur la documentation et la recherche et les Archives du folklore danois ont initié un réseau constitué d’archives locales et de musées afin de documenter le patrimoine culturel immatériel dans les communautés locales. Cela a conduit à deux vastes enquêtes électroniques nationales menées par questionnaire. La sensibilisation au patrimoine culturel immatériel au Danemark implique de mettre en avant la façon dont il est vécu et transmis d’une génération à l’autre, et de montrer qu’il peut être pratiqué de bien des manières différentes par des personnes différentes dans des contextes sociaux différents. Les connaissances sur le patrimoine culturel immatériel sont diffusées par des débats, des séries de conférences, des séminaires et des entretiens dans les médias. En 2016, le Ministère de la culture a lancé un projet majeur intitulé « the Denmark canon» afin de stimuler le débat sur le patrimoine culturel immatériel dans le pays. Dans le cadre d’une définition large du patrimoine culturel immatériel, chacun a pu proposer les aspects du patrimoine culturel immatériel qu’il jugeait essentiel de transmettre et un vote électronique public a eu lieu par la suite pour choisir les plus importants. Ce projet poursuivra le travail d’inventaire, mais il sera aussi centré sur des formes du patrimoine culturel immatériel plus locales ou exécutées par les minorités. Afin de renforcer le travail des institutions soutenues par l’État, il existe des organisations non gouvernementales et de la société civile au sein desquelles des volontaires passionnés sont actifs de différentes manières dans des domaines spécifiques du patrimoine culturel immatériel (la Société pour la promotion de la danse traditionnelle). La Commission nationale danoise pour l’UNESCO agit pour garantir la reconnaissance, le respect et le renforcement du patrimoine culturel immatériel au Danemark en organisant des réunions et des conférences.
Pour ce qui est de l’éducation formelle, des diplômes liés au patrimoine culturel immatériel (en ethnologie, anthropologie, ethnomusicologie, histoire culturelle, langue et rencontres culturelles, etc.) existent dans toutes les universités du Danemark. La musique et la culture traditionnelles sont également enseignées dans les conservatoires de musique et d’autres institutions artistiques éducatives. Il y a une forte tradition d’enseignement général dans les universités populaires et les écoles du soir ouvertes à tous. Aussi, les activités de ces institutions font partie du processus de transmission. Un grand nombre des cours qu’elles dispensent concernent le patrimoine culturel immatériel et la sensibilisation.
Concernant la coopération bilatérale, sous-régionale, régionale et internationale, le Danemark a développé une collaboration étroite avec les autres pays nordiques dans le domaine du patrimoine culturel immatériel. Cela est dû en partie au caractère commun d’une grande partie de ce patrimoine dans la région et, en partie, à la création de l’Institut nordique du folklore par le Conseil nordique des ministres. Les Archives du folklore danois sont membres du réseau des Archives des traditions nordiques et baltes, dans lequel ces institutions peuvent échanger leurs connaissances et initier des projets collectifs. La coopération avec d’autres pays nordiques a aussi permis l’organisation de séminaires conjoints, une communication renforcée et des échanges de connaissances, notamment par rapport aux inventaires et à d’autres types de partage d’informations. Les ONG et d’autres communautés établissent des réseaux solides et une collaboration professionnelle s’est développée sur de nombreuses années par l’intermédiaire des archives et des institutions de recherche, ainsi que d’acteurs associés à l’UNESCO dans d’autres parties de l’Europe, des États-Unis et du Canada.
Jusqu’à présent, le Danemark n’a aucun élément inscrit sur la Liste représentative.

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