Rapport périodique sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

La Convention précise dans son Article 29 que les États parties présentent au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires. Cette page présente les rapports périodiques et les échéances pour un pays : Azerbaïdjan (voir la situation de tous les États parties).

Les rapports périodiques permettent aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.

Quand des éléments sont inscrits sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, l’État partie soumissionnaire s’engage à prendre des mesures de sauvegarde visant à renforcer la viabilité du patrimoine concerné. Quatre ans après l’inscription, l’État partie fait rapport au Comité sur la situation actuelle de l’élément, sur l’efficacité des mesures de sauvegarde mises en œuvre, ainsi que sur les défis rencontrés.


Sur la mise en œuvre de la Convention

Chaque État partie soumet son rapport périodique au Comité avant le 15 décembre de la sixième année suivant la date à laquelle il a déposé son instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, et tous les six ans par la suite.

Rapport soumis le 15/12/2021 et examiné par le Comité en 2022

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2014 et examiné par le Comité en 2015 (dû originellement au 15/12/2013)

Résumé

Le Ministère de la culture et du tourisme de la République d’Azerbaïdjan, avec une administration centrale à Bakou et des bureaux régionaux à l’échelle locale, est responsable de la mise en œuvre de la Convention de 2003 et de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au niveau national. L’Académie nationale des sciences d’Azerbaïdjan est en charge de la recherche dans le domaine du patrimoine culturel immatériel et de sa sauvegarde. Trois grandes organisations non gouvernementales sont actives dans le domaine de la sauvegarde. En 2003, avant même la ratification de la Convention, une loi sur « la protection juridique des exemples de folklore d’Azerbaïdjan » a été adoptée dans le but de réglementer la protection juridique, l’utilisation et la sauvegarde des expressions du folklore comme une partie inséparable de la protection de la propriété intellectuelle. Elle a établi une base pour la législation et les actions futures liées à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Azerbaïdjan.
La Division du patrimoine culturel immatériel du Département de la politique culturelle, au sein du Ministère de la culture et du tourisme de la République d’Azerbaïdjan, est responsable de la documentation et des activités d’inventaire en Azerbaïdjan. En coopération avec les détenteurs et les communautés concernées, la Division a élaboré une vaste base de données informative afin de renforcer la sauvegarde et le soutien de la transmission du patrimoine vivant à la prochaine génération. La base de données sera accessible aux communautés, groupes et individus concernés, une fois qu’une version électronique de la base de données sera créée et disponible en ligne. La Division organise également le travail du Conseil d’identification et d’inventaire du patrimoine culturel immatériel (créé en 2009), qui gère le Registre national des éléments du patrimoine culturel immatériel d’Azerbaïdjan. Le Registre rassemble actuellement 73 éléments, classés selon cinq domaines principaux : les fêtes et cérémonies, les espaces culturels, le folklore, l’artisanat traditionnel et l’art de l’utilisation des instruments de musique nationaux. Les « Directives sur la protection juridique du patrimoine culturel immatériel, l’enregistrement et la maintenance du Registre d’État » ont été adoptées en 2012. Selon ces Directives, des propositions pour l’inclusion d’éléments dans le Registre peuvent être soumises par les communautés, les institutions publiques et privées, les organisations non gouvernementales, les bureaux régionaux du Ministère, les associations créatives et les individus. Les propositions sont évaluées par le Conseil, qui prend la décision finale. Les communautés ont une obligation légale de faire rapport périodiquement sur l’état de leur(s) élément(s) au Conseil, avec une plus grande fréquence dans les cas de faible viabilité.
En étroite coopération avec l’Académie nationale des sciences d’Azerbaïdjan, la Division du patrimoine culturel immatériel entreprend également un suivi régulier du soutien des politiques nationales et locales pour la sauvegarde et analyse des projets de loi et les lois en vigueur ayant trait au patrimoine culturel immatériel.
Entre 2007 et 2013, le Ministère a pris un certain nombre de mesures visant à faciliter l’accès à l’information à propos du patrimoine vivant en utilisant l’expérience acquise au cours du processus d’inventaire (par exemple, en ce qui concerne les aspects de la confidentialité de certains savoirs). Un certain nombre de musées ont intégré des informations sur les éléments immatériels du patrimoine culturel sur leur site web (par exemple, le tissage des costumes nationaux, la broderie, l’artisanat du métal ou la gravure de la pierre). Les bibliothèques publiques ont organisé des colloques avec des praticiens et distribué des documents sur les éléments inscrits. Les bibliothèques de la ville et les bibliothèques municipales ont été informées sur la façon de mieux diffuser le savoir sur le patrimoine culturel immatériel.
Un « Programme d’État sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2011-2020) » a été approuvé et est actuellement mis en œuvre. Il prévoit un certain nombre de mesures de sauvegarde, comprenant le développement des modèles de sauvegarde et des plans adaptés à la situation du pays et de ses régions, la promotion des éléments du patrimoine culturel immatériel, le renforcement de la protection juridique du patrimoine culturel immatériel, et l’élaboration de programmes d’éducation et de formation pour une meilleure compréhension des concepts de la Convention de 2003. Le programme prévoit également la création d’une base de données des « sujets » liés à la sauvegarde dans le but de mettre l’accent sur la sauvegarde des expériences des détenteurs et des praticiens (maîtres, interprètes et groupes d’interprètes, artisans, experts dans les études régionales, le folklore et l’artisanat, organisations non gouvernementales et institutions privées). La Division du patrimoine culturel élabore des plans de sauvegarde liés à des éléments spécifiques et veille à leur mise en œuvre. Dans le cadre de l’intégration du patrimoine culturel immatériel dans les politiques de développement, un programme a été lancé avec un certain nombre d’itinéraires touristiques culturels nationaux et internationaux conçus autour du patrimoine vivant.
Plusieurs publications ont été éditées par le Ministère, les organismes d’État, institutions, organismes privés et organisations non gouvernementales afin de sensibiliser sur le patrimoine culturel immatériel, fournir une orientation méthodologique et assurer sa promotion auprès du grand public. Des concours ont été organisés pour encourager des articles sur des sujets pertinents. Un « Programme des capitales de l’art populaire », dans lequel différentes villes ont été choisies comme capitales d’un domaine spécifique du patrimoine culturel immatériel, a été mis en œuvre de 2010 à 2014. Chacune des villes a organisé une série d’événements, tels que des cérémonies, conférences nationales et internationales, tables rondes, concerts, concours, festivals, expositions, foires et visites. Un « Concours national de théâtres folkloriques » a été lancé en 2008 et « la Journée internationale de l’enfance » en 2010 a été utilisée pour sensibiliser les jeunes au patrimoine vivant. En 2006, 2008, 2011 et 2014, Bakou a organisé une série de 15 festivals d’arts traditionnels avec un nombre total de 40 groupes de praticiens représentant la plupart des minorités vivant en Azerbaïdjan.
La recherche sur le patrimoine culturel immatériel est menée par les instituts d’archéologie, ethnographie et du folklore de l’Académie nationale des sciences à travers des missions sur le terrain dans les différentes régions du pays. Des conférences interdisciplinaires scientifiques nationales et internationales sont organisées pour diffuser les résultats de la recherche. Par exemple, entre 2006 et 2013, l’Institut du folklore a entrepris un certain nombre d’études sur la narration épique traditionnelle et l’art des Ashiqs, avec la participation de la communauté.
Des programmes de renforcement des capacités et d’information sur la Convention de 2003 sont conduits par le Ministère et ses départements régionaux. En outre, le gouvernement travaille en permanence avec les médias nationaux et locaux pour améliorer la compréhension de la Convention. L’Université d’État azerbaïdjanaise de la Culture et des Arts, qui comprend l’éducation dans le domaine des industries créatives et des arts traditionnels, propose plusieurs licences, maîtrises et doctorats spécialisés dans le patrimoine culturel immatériel.
S’agissant de coopération bilatérale, sous-régionale, régionale et internationale, l’Azerbaïdjan coopère étroitement avec les autres membres de l’Organisation de la coopération islamique, l’Organisation internationale pour la culture turque (TURKSOY) et participe régulièrement à des réunions de Commissions nationales des États turcophones auprès de l’UNESCO. Parmi les exemples de cette coopération, on citera : un festival international (2009), qui a réuni des praticiens des pratiques alimentaires traditionnelles en provenance de Turquie, de la Fédération de Russie, de Biélorussie, de Géorgie, de la République islamique d’Iran, de Moldavie, du Nigeria, d’Ouzbékistan, de Serbie, d’ Ukraine et de Grèce ; ou le « Troisième atelier international sur l’inventaire et la programmation du patrimoine culturel immatériel des peuples turcs », co-organisé par le Ministère et TURKSOY, avec des experts et des organisations non gouvernementales de Turquie, du Kazakhstan et du Tatarstan (Fédération de Russie).
L’Azerbaïdjan a six éléments inscrits sur la Liste représentative, dont cinq sont couverts par le présent rapport, à savoir : le mugham azerbaïdjanais (2008) ; l’art des Ashiqs d’Azerbaïdjan (2009) ; le Novruz, Nowrouz, Nooruz, Navruz, Nauroz, Nevruz (inscription multinationale avec l’Inde, la République islamique d’Iran, le Kirghizistan, le Pakistan, la Turquie et l’Ouzbékistan, 2009) ; l’art traditionnel du tissage du tapis azerbaïdjanais dans la République d’Azerbaïdjan (2010) ; et la facture et la pratique musicale du tar, instrument à cordes à long manche (2012). Le dernier élément inscrit en 2014 est l’art et le symbolisme traditionnels du kelaghayi, fabrication et port de foulards en soie pour les femmes, qui sera couvert par le prochain rapport de l’Azerbaïdjan. Un élément a également été inscrit en 2013 sur la Liste de sauvegarde urgente, à savoir le tchovgan, jeu équestre traditionnel pratiqué à dos de chevaux karabakhs en République d’Azerbaïdjan.

Sur des éléments de la liste de sauvegarde urgente

Les rapports sur chaque élément inscrit sur la Liste de sauvegarde urgente sont soumis par l’État partie le 15 décembre de la quatrième année suivant celle durant laquelle un élément a été inscrit, et tous les quatre ans par la suite.

Le tchovgan, jeu équestre traditionnel pratiqué à dos de chevaux karabakhs en République d’Azerbaïdjan, inscrit en 2013

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2025

Rapport soumis le 15/12/2021 et examiné par le Comité en 2022

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2017 et examiné par le Comité en 2018

Résumé

bientôt disponible

Le yalli (kochari, tenzere), danses collectives traditionnelles du Nakhtchivan, inscrit en 2018

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2026

Rapport soumis le 15/12/2022 et examiné par le Comité en 2023

Résumé

bientôt disponible
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