des musiciens bigwala du royaume du Busoga
© James Isabirye
16 octobre 2017

En juillet 2015, le Bureau du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a accordé une assistance de la part du Fonds du patrimoine culturel immatériel (PCI) de 24.990 dollars des États-Unis au projet : « La sauvegarde et promotion du bigwala, musique de trompes en calebasse et danse du royaume du Busoga en Ouganda ». Le Conseil national des folkloristes d’Ouganda (NACOFU) s’est chargé de la mise en œuvre du projet entre septembre 2015 et août 2017, en utilisant une approche intergénérationnelle de transmission en vue de sauvegarder la danse et la musique bigwala.

Le projet a permis d’atteindre des résultats remarquables, comme par exemple la culture de calebasses par la communauté bigwala, la reconnaissance nationale de l’élément ainsi que la formation d’environ 400 bénéficiaires directs (femmes et jeunes inclus) à l’art de la danse et de la musique bigwala. Le documentaire , réalisé dans le cadre du projet, témoigne de l’engagement de la population du royaume de Basoga et de leur envie de sauvegarder l’élément au-delà de la durée initiale du projet. Tandis que les activités liées au projet concernaient principalement la sauvegarde de l’élément, elles ont aussi répondu à d’autres priorités de l’UNESCO, qui contribuent à atteindre les Objectifs de développement durable et en particulier l’Objectif 1 (éradication de la pauvreté) et l’Objectif 5 (l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes).

La musique et la danse bigwala est une tradition de la population de Basoga en Ouganda, pratiquée lors des célébrations royales comme les couronnements et les funérailles, et, plus récemment, lors d’évènements sociaux. En 2012, cette pratique a failli disparaitre, en effet, il restait seulement deux dépositaires vivants de cette tradition dans tout le royaume du Basoga et même dans tout l’Ouganda. De plus, les instruments de musique – trompes et tambours en calebasse – n’existaient plus étant donné que les graines qui permettaient de les fabriquer n’étaient plus cultivées. Étant donné la nécessité de sa sauvegarde, l’élément a été inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente en 2012.

Couverture médiatique à ce sujet : https://www.youtube.com/watch?v=bBgaMm_wHbk

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