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24 octobre 2024

Le 17 octobre 2024, lors de la première Journée internationale du Patrimoine Culturel Immatériel, un panel mondial d’experts a exploré l’impact de l’Intelligence Artificielle (IA) sur le Patrimoine Culturel Immatériel. Près de 300 participants ont assisté au webinaire, modéré par Harriet Deacon, maître de conférences au Centre d’Excellence pour la Science des Données, l’Intelligence Artificielle et la Modélisation (DAIM) et associée de recherche à l’Institut Wilberforce de l’Université de Hull, Royaume-Uni, et Hanna Schreiber, titulaire de la Chaire UNESCO sur le Patrimoine Culturel Immatériel dans la Gouvernance Publique et Mondiale, Université de Varsovie, Pologne.

Après une brève introduction sur le sujet, qui a défini ce qu’est l’IA et pourquoi elle est importante pour le patrimoine culturel immatériel, les discussions ont examiné le lien entre les plateformes d’IA et divers aspects de la sauvegarde du patrimoine vivant.

Les avantages de l’IA dans la préservation et la transmission des langues ont été mis en avant à travers des études de cas, notamment avec l’exemple du patrimoine linguistique au Maroc. Les discussions ont souligné la précision des traductions par IA pour la transmission des messages généraux de proverbes anciens, en améliorant ainsi l’accessibilité globale.

Le webinaire a également exploré l’impact de l’IA sur les cultures des peuples autochtones, en faisant référence au rapport « Inteligencia artificial centrada en los pueblos indígenas » qui se concentre sur l’Amérique latine et les Caraïbes, publié en 2023 par l’UNESCO (Inteligencia artificial centrada en los pueblos indígenas: perspectivas desde América Latina y el Caribe). Ce rapport met en avant la nécessité de rendre les technologies de l’IA inclusives et respectueuses des droits, des cultures et des systèmes de connaissances des peuples autochtones. Il souligne les risques auxquels les communautés autochtones sont confrontées avec le développement de l’IA, tels que la mauvaise utilisation des données, les biais culturels et l’exclusion potentielle des avancées numériques. Un regard sur la région Asie-Pacifique a été apporté à travers l’expérience australienne, présentant les travaux en cours sur de potentielles nouvelles lois protégeant les connaissances traditionnelles et autochtones.

Explorant ce qui peut être fait pour maximiser les avantages et réduire les préjudices pour les détenteurs du patrimoine culturel immatériel, les experts ont discuté du cadre éthique et juridique de l’IA, ainsi que de la nécessité d’alimenter les systèmes d’IA avec des sources de données plus diverses pour réduire les biais. Des initiatives en cours sur ce sujet ont été présentées, telle que « Cultural Intellectual Property Rights Initiative® » (Cipri).

Des échanges dynamiques dans le chat ont eu lieu tout au long de la réunion, démontrant l’actualité du sujet pour les parties prenantes de la Convention de 2003.

Ce webinaire est organisé en coopération avec la Chaire UNESCO sur le Patrimoine Culturel Immatériel dans la Gouvernance Publique et Globale.



UNESCO Chair on ICH in Public and Global Governance

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