L’Akiu no Taue Odori
Inscrit en 2009 (4.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
L’Akiu no Taue Odori est une danse qui simule les gestes liés au repiquage du riz et qui est exécutée par les habitants de Akiu, ville située dans le nord du Japon, pour prier en vue d’une bonne récolte. Pratiqué depuis la fin du XVIIe siècle par les communautés de la région, l’Akiu no Taue Odori est présenté de nos jours à l’occasion de festivals, au printemps et à l’automne. Accompagnées par un groupe de deux à quatre danseurs, dix danseuses, vêtues de kimonos colorés et portant une coiffure décorée de fleurs, interprètent entre six et dix danses selon le répertoire. Tenant à la main des éventails ou des cloches et alignées sur un ou deux rangs, les femmes reproduisent des mouvements qui évoquent les gestes accomplis durant le cycle complet de la culture du riz, en particulier le taue, qui désigne le repiquage des jeunes plans dans un champ plus grand, rempli d’eau. Autrefois assimilée à l’assurance d’une récolte abondante, cette pratique a perdu sa signification religieuse à mesure que les attitudes et les croyances ont évolué et que les techniques agricoles modernes ont remplacé les rituels censés garantir l’abondance, comme le Akiu no Taue Odori. Aujourd’hui, ce spectacle de danse revêt une dimension culturelle et esthétique et permet de préserver le lien entre les habitants des villes et leur patrimoine agricole, la tradition de dépendance du Japon à l’égard du riz et l’appartenance à un groupe transmise de siècle en siècle grâce aux arts populaires du spectacle.