Ayeneh-Kari, l’art du travail du miroir dans l’architecture persane
Iran (République islamique d’)
Inscrit en 2025 (20.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Ayeneh-Kari, ou l’art du travail du miroir, désigne l’art artisanal de la décoration des surfaces architecturales telles que les plafonds, les murs, les dômes, les colonnes et les panneaux, à l’aide de morceaux de miroirs découpés. Le processus consiste à découper et à façonner les miroirs en motifs géométriques ou en formes organiques et à les coller sur les surfaces pour créer des motifs qui reflètent la lumière et éclairent l’espace. L’art combine plusieurs savoir-faire, de la conception à la peinture et à la mosaïque, en passant par la découpe de miroirs et le plâtrage. Pour les communautés praticiennes, les miroirs et l’eau sont des symboles de pureté et d’illumination, et Ayeneh-Kari incarne l’importance de la lumière et de l’illumination.
La pratique de l’Ayeneh-Kari est transmise de manière informelle, par le biais d’apprentissages et d’ateliers, et de manière formelle, par le biais d’universités, d’organisations non gouvernementales et d’instituts de formation. Dans la plupart des cas, l’Ayeneh-Kari est une profession transmise sur plusieurs générations, enseignée par les grands-pères, les pères et les oncles aux descendants. Les maîtres d’Ayeneh-Kari occupent une position sociale très respectée, et leur art est reconnu à la fois comme une expression luxueuse et spirituelle, ornant toutes sortes d’espaces traditionnels et contemporains, des sanctuaires et sites religieux aux palais royaux et résidences privées. L’Ayeneh-Kari est une forme d’art inclusive, pratiquée par différents groupes et qui continue d’avoir de l’importance tant dans la restauration historique que dans la conception moderne.