Le bateau Oselvar, adaptation du processus d’enseignement traditionnel de sa construction et son utilisation dans un contexte moderne
Sélectionné en 2016 sur le Registre de bonnes pratiques de sauvegarde
Autrefois le principal mode de transport dans l’ouest de la Norvège, aussi utilisé pour les loisirs, le bateau en bois Oselvar est devenu obsolète avec l’arrivée de bateaux modernes dans les années 1940. Les restrictions sur les prix imposées par le gouvernement, qui ont forcé de nombreux constructeurs à changer de métier, ainsi que le développement du transport routier dans les années 1960, lui ont également été néfastes. Afin de sauvegarder cette pratique traditionnelle, la guilde des constructeurs de bateaux Os Båtbyggjarlag, la municipalité d’Os et le comté du Hordaland, soutenus par le Conseil des arts de la Norvège, ont créé la fondation à but non lucratif Oselvarverkstaden, dédiée à la construction de bateaux. En place depuis 1997, elle vise à recruter de jeunes apprentis constructeurs de bateaux, à faciliter la transmission des savoir-faire et techniques de construction (qui se faisait normalement de père en fils), à attirer les constructeurs en activité en leur fournissant une infrastructure et à soutenir le marché des bateaux Oselvar. À ce jour, plus de 85 bateaux ont été construits et 40 réparés. Cinq des six apprentis initiaux de la fondation sont encore en activité et quatre constructeurs y travaillent. Ils ont accès à un atelier où ils peuvent partager leur savoir-faire, en plus des matériaux et des outils. La construction de ces bateaux de 5 m à 10 m de long, destinés à la course, au transport de marchandises ou à la pêche, exige de 500 à 600 heures de travail, de la négociation avec les fournisseurs de matériaux au gréement, en passant par l’essai du produit final. Les constructeurs effectuent également des études sur le terrain, font des démonstrations et participent à des séminaires et à des expositions, d’envergure locale et internationale.