Rapport périodique sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

La Convention précise dans son Article 29 que les États parties présentent au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires. Cette page présente les rapports périodiques et les échéances pour un pays : Pologne (voir la situation de tous les États parties).

Les rapports périodiques permettent aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.


Sur la mise en œuvre de la Convention

Chaque État partie soumet son rapport périodique au Comité avant le 15 décembre de la sixième année suivant la date à laquelle il a déposé son instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, et tous les six ans par la suite.

Rapport soumis le 15/12/2021 et examiné par le Comité en 2022

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2017 et examiné par le Comité en 2018

Résumé

La Pologne a ratifié la Convention de 2003 le 8 février 2011 et l’instrument de ratification a été déposé auprès de l’UNESCO le 16 mai 2011. La Commission nationale polonaise pour l’UNESCO et d’autres institutions avaient néanmoins commencé à travailler à la mise en œuvre de la Convention avant même la ratification. Des efforts à cet égard ont été entrepris par le ministère de la Culture et du Patrimoine national (Ministerstwo Kultury i Dziedzictwa Narodowego, ci-après dénommé « le MKiDN ») – et notamment par le Département chargé de la préservation des monuments – et par un organisme distinct, le Comité du patrimoine culturel immatériel (PCI), créé par le MKiDN en 2010. Le Conseil du PCI, nommé deux ans après la ratification de la Convention (2013), est composé de 20 experts indépendants spécialisés dans différents domaines du PCI. Leurs missions consistent notamment à évaluer les candidatures pour inscription sur la Liste nationale du PCI (également établie en 2013) et à énoncer des recommandations, des solutions systémiques et des priorités concernant la sauvegarde du PCI. La Liste nationale du PCI est gérée par le MKiDN, en coopération avec le Conseil du PCI et le Conseil national du patrimoine (Narodowy Instytut Dziedzictwa, ci-après dénommé « le NID »). En octobre 2017, 27 éléments du PCI avaient été inscrits sur la liste, qui constitue l’inventaire national du PCI. En mars 2017, la première candidature polonaise était soumise pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (« La tradition de la crèche (szopka) à Cracovie »).
La Convention de 2003 est le plus important instrument juridique dédié à la sauvegarde du PCI au sein du système législatif polonais. Le MKiDN est responsable de sa mise en œuvre et le NID a été chargé par le MKiDN de coordonner les activités en lien avec le PCI. Une unité dédiée au patrimoine culturel immatériel a été créée au sein du NID pour examiner les questions liées à la sauvegarde du PCI. Seize coordinateurs du NID ont par ailleurs été nommés dans chacune des régions (province) du pays. Leurs missions incluent un travail d’identification et de promotion du PCI dans leur région, ainsi qu’un soutien aux détenteurs du PCI dans le cadre des activités en lien avec la sauvegarde de leur PCI.
Une cérémonie de gala est organisée tous les deux ans par le MKiDN pour la remise officielle des certificats d’inscription sur la Liste nationale du PCI. Cette cérémonie vise à sensibiliser la population au rôle du PCI dans le pays.
Depuis la ratification de la Convention de 2003, de nombreuses activités ont été menées pour promouvoir ses principes et ses objectifs aux niveaux local, régional et national. Le NID, avec l’aide des membres du Conseil du PCI et de différentes ONG, a organisé un cycle d’ateliers, des sessions de formation et des conférences axés sur le PCI. De nombreux individus ont ainsi pu acquérir de nouvelles compétences concernant l’identification du PCI et ont appris à le sauvegarder et à le promouvoir de façon plus efficace.
Ces activités ont sensibilisé la population à l’importance et au rôle du PCI, ce qui se reflète dans le nombre croissant de candidatures pour inscription sur la Liste nationale du PCI et dans les nouveaux programmes et projets visant la sauvegarde, l’identification et la promotion du PCI, et notamment dans la création d’un Registre des bonnes pratiques de sauvegarde du PCI en 2017.
L’une des plus importantes formes de soutien étatique concernant le PCI au sens large est le programme annuel du ministère intitulé « Culture populaire et traditionnelle ». Son objectif est de soutenir les activités en lien avec le PCI aux niveaux local, régional et national, aussi bien dans les zones rurales qu’urbaines, qui ont de l’importance pour les communautés, les groupes et les individus. Une partie de ce programme vise également à soutenir la sauvegarde des traditions par les minorités nationales et ethniques, ainsi que par différents groupes d’âge spécifiques et dans différents environnements culturels.
La ratification de la Convention de 2003 a encouragé et ouvert de nouvelles perspectives de coopération au sein du pays et à l’étranger. Un premier Forum d’experts du PCI a ainsi été organisé à Cracovie (Pologne) en octobre 2016, avec la participation de la Chine et des pays d’Europe centrale et orientale. Cette conférence a donné lieu à la publication, en décembre 2017, d’un important document intitulé : « Intangible cultural heritage: Safeguarding experiences of Central and Eastern European countries and China. 10th anniversary of the 2003 UNESCO Convention through the prism of sustainable development » (« Patrimoine culturel immatériel : expériences de sauvegarde en Europe centrale et orientale et en Chine. Le 10e anniversaire de la Convention de 2003 de l’UNESCO à travers le prisme du développement durable »).

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