Une assistance internationale a été accordée à deux pays dans le cadre du Fonds du patrimoine culturel immatériel afin de les encourager dans leurs efforts déterminants de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI) et de réalisation d’inventaires.
Le Maroc recevra ainsi 70 440 dollars des États-Unis pour un projet visant à sauvegarder les chants féminins de Taroudant, une ville située dans le sud-ouest de la région montagneuse du Haut-Atlas. Ces chants, qui sont interprétés par les femmes lors d’événements sociaux, leur permettent non seulement d’animer leurs rassemblements mais aussi de retranscrire l’esprit des valeurs qui forgent l’identité des différentes communautés locales. Les jeunes femmes étant de plus en plus attirées par des formes musicales plus modernes, cette pratique tend à disparaître. L’association Bhayer Dalya travaille déjà à la réhabilitation de ces chants : ce projet vise donc à encourager les efforts accomplis en sensibilisant l’opinion, en renforçant les capacités et en organisant des activités de revitalisation centrées sur une large participation des communautés. La place centrale occupée par les communautés dans ce projet ainsi que la diversité des partenaires impliqués devraient avoir un effet multiplicateur au sein de la société civile.
Pour que sa demande d’assistance soit acceptée, la Présidente de l’association s’est appuyée sur ses connaissances de la Convention acquises grâces aux activités de renforcement des capacités initiées par l’UNESCO au Maroc depuis 2013 pour aider à la mise en œuvre effective de la Convention.
Cuba pour sa part se voit accorder une assistance de 65 744,60 dollars des États-Unis pour son projet d’identification, de définition et de réalisation d’inventaires du PCI dans la province de Guantánamo, la plus à l’est du pays.
Afin de poursuivre les efforts de mise en œuvre de la Convention de 2003, le Conseil national pour le patrimoine culturel lance un projet ambitieux pour sensibiliser l’opinion et faire la promotion des éléments du PCI dans la région de Guantánamo. Ce projet se décline en un panel d’activités, qui seront menées à la fois par l’organisation de mise en œuvre du projet mais aussi par les centres provinciaux des maisons de la culture, et débutera par une première réunion d’information. Suivront ensuite une formation sur les techniques de réalisation d’inventaires participatifs, une action sur le terrain ainsi qu’une campagne de sensibilisation dans dix municipalités.
Ce projet, axé sur le renforcement des capacités en matière d’inventaire, est une réelle avancée pour accroître les capacités des communautés à sauvegarder leur patrimoine vivant !
L’assistance internationale a été accordée le 24 mai 2017 suite à la décision du Bureau du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.