La sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI) est un outil essentiel pour renforcer la cohésion sociale dans les situations où des tensions existent entre des groupes sociaux qui partagent le même patrimoine culturel.
Le projet : « Inventaire de la musique et de la danse des Lozi et des Nkoya du district de Kaoma » qui s’est récemment terminé fait office d’effort exemplaire pour faire régner l’harmonie entre ces deux groupes ethniques, qui ont eu des différends sur des questions de territoire dans le district de Kaoma, situé dans l’Ouest de la Zambie.
Le projet, financé par le Fonds du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, s’est déroulé entre aout 2016 et juin 2017. Étant donné l’importance de mettre en place une base solide pour la sauvegarde de ce patrimoine vivant partagé, l’organisation chargée de la mise en œuvre – la Commission nationale zambienne pour l’UNESCO – s’est assurée que des membres des communautés, six dépositaires et neuf pratiquants issus des deux communautés, soit équitablement impliqués dans le projet.
Afin de renforcer les capacités de la communauté en ce qui concerne l’élaboration d’inventaires et d’améliorer leurs connaissances de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, quinze membres de la communauté et trois agents culturel du district ont été formés. Grâce à un exercice d’élaboration d’inventaires avec la participation des communautés, le projet a vu naitre le premier inventaire de la musique et des danses de Lozi et Nkoya, qui regroupe cinq danses et six chansons issus de leur patrimoine commun. Suite à l’intérêt démontré par la communauté, une discussion est en cours au sein des Nkoyas au sujet de la formation des jeunes pour jouer du Tambour royal et les Lozis ont l’intention d’établir une liste d’éléments menacés de leur PCI, afin d’assurer leur sauvegarde.
Depuis la ratification de la Convention de 2003 en mai 2006, la Zambie a bénéficié de l’assistance du Fonds du patrimoine culturel immatériel à deux reprises.