Dans le cadre d’un projet d’assistance internationale de deux ans (de septembre 2015 à aout 2017), les communautés Basoga redonnent vie au Bigwala, un spectacle culturel reconnu par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Ce projet est soutenu par le Fonds pour le patrimoine immatériel et le Conseil national des folkloristes d’Ouganda. La danse et la musique Bigwala font partie des pratiques culturelles du peuple Basoga d’Ouganda : elles sont exécutées pendant les célébrations royales comme les couronnements ou les funérailles et, ces dernières décennies, à l’occasion de manifestations sociales. Les membres de la communauté craignaient de voir disparaitre rapidement la pratique de cette danse puisqu’il ne restait plus que cinq joueurs âgés dans tout le Royaume du Busoga. L’assistance fournie aux communautés Basoga pour la sauvegarde de ce spectacle a permis la transmission des connaissances à de jeunes qui apprennent cette danse. Ces derniers l’exécutent aujourd’hui à l’occasion de divers événements culturels comme l’anniversaire du couronnement du Kyabazinga en septembre 2016 et en février 2017 lors des célébrations du jour du 78e Kyabazinga.
Par ailleurs, grâce à la participation des membres des communautés, les agriculteurs se sont engagés à cultiver les calebasses nécessaires pour le Bigwala et tout autre problème qui pourrait entraver le renouveau harmonieux de cette pratique culturelle est pris en charge. Actuellement, 30 ensembles d’instruments sont utilisés pour les spectacles et sept communautés cultivent aujourd’hui les calebasses nécessaires à la réalisation des trompes et fabriquent ces instruments, jouent et dansent le Bigwala.
Cette pratique culturelle a récemment attiré l’attention des médias.
20 mars 2017