In Yogyakarta, Indonesia, women at a community meeting discuss the reconstruction of their village in the wake of the 2006 tsunami and earthquake.
© World Bank/Nugroho Nurdikiawan Sunjoyo
13 octobre 2020

A l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes, l’entité “Patrimoine vivant” souligne le rôle que le patrimoine culturel immatériel peut jouer dans l’atténuation à chaque étape du cycle de gestion des catastrophes, de la préparation à la réponse et au rétablissement.

Le travail de la Convention de 2003 dans les contextes de catastrophe est guidé par les principes opérationnels et modalités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel dans les situations d’urgence, qui ont été approuvés par l’Assemblée générale des États parties à la Convention le mois dernier lors de sa 8e session (Résolution 8.GA 9), après quatre années de réflexion pour les élaborer.

Les principes et modalités opérationnels mettent en évidence le double rôle du patrimoine culturel immatériel dans les catastrophes : le patrimoine culturel immatériel est susceptible d’être touché par les catastrophes, déclenchées et influencées par des facteurs naturels et humains ; mais il peut également être utilisé par les communautés pour réduire les risques ou atténuer leur impact. Les catastrophes ont donc des implications à la fois pour la sauvegarde et la mobilisation du patrimoine culturel immatériel en tant qu’outil de résilience et de rétablissement.

Par une série de rapports et réunions commandités, l’UNESCO a cherché à approfondir la prise de conscience et la compréhension de ce double rôle, ainsi que l’importance d’intégrer le patrimoine culturel immatériel dans les cadres et pratiques de réduction des risques de catastrophes.

Les projets soutenus dans le cadre du mécanisme d’assistance internationale de la Convention et du Fonds d’urgence pour le patrimoine de l’UNESCO ont mis en évidence la contribution du patrimoine culturel immatériel, comme les connaissances et les pratiques concernant le climat, à la réduction des risques, au rétablissement après une catastrophe naturelle et à l’atténuation des effets du changement climatique. Parmi les autres contributions importantes, citons la contribution à la prévention de l’extrémisme violent et le rôle important du patrimoine vivant pour les communautés confrontées à des déplacements forcés.

Sur la base de ces travaux, et dans le cadre de son programme mondial de renforcement des capacités, l’UNESCO a élaboré des supports de formation sur l’intégration de la réduction des risques de catastrophes dans les inventaires du patrimoine culturel immatériel. Grâce à une généreuse contribution de la Suisse au Fonds du patrimoine culturel immatériel, ces matériels de formation seront pilotés au Honduras et aux Philippines en 2021 afin de renforcer la prise de conscience de la relation entre le patrimoine culturel immatériel et la réduction des risques de catastrophes parmi les communautés vulnérables aux impacts des catastrophes.

Pour en savoir plus :

  • Au Vanuatu, à la suite du cyclone tropical Pam, un projet d’assistance internationale d’urgence a mis en évidence la contribution des connaissances et des pratiques concernant l’architecture vernaculaire à la RRC et à la cohésion sociale et au développement durable des communautés.
  • Après qu’une série de tremblements de terre ait frappé le nord de Lombok, en Indonésie, en 2018, un projet du Fonds d’urgence pour le patrimoine de l’UNESCO a soutenu la revitalisation des compétences et des pratiques de tissage traditionnelles comme outil de guérison et de rétablissement des traumatismes.

Décisions :

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