Les Krakelingen et le Tonnekensbrand, fête du feu et du pain de la fin de l’hiver à Grammont
Inscrit en 2010 (5.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
La ville de Geraardsbergen organise sa foire annuelle le premier lundi de mars et célèbre la fin de l’hiver le dimanche huit jours plus tôt, avec le festival des Krakelingen et du Tonnekensbrand. Dans les jours qui précèdent, les commerçants décorent leurs vitrines, les boulangers font des petits pains spéciaux en forme d’anneau qu’on appelle les krakelingen, et les maîtres d’école racontent la légende expliquant les origines du rituel. Le jour de la fête, un cortège d’un millier de personnes part de l’église de Hunnegem avec, à sa tête, le doyen de l’église et les conseillers municipaux en costume d’époque. Apportant le pain, le vin, les poissons et le feu, les participants se dirigent vers le haut de la colline Oudenberg jusqu’à la chapelle Sainte-Marie. À l’intérieur, le doyen bénit les krakelingen et récite une prière. Puis les autorités religieuses et laïques boivent une gorgée de vin dans un gobelet d’argent du XVIe siècle contenant un petit poisson vivant, une coutume qui est récemment devenue controversée. Ensuite elles lancent dix mille krakelingen dans la foule, dont l’un renferme un billet gagnant. Le trophée est un bijou en or spécialement créé pour l’occasion. À la tombée de la nuit, les gens se rassemblent à nouveau en haut de la colline où ils allument un tonneau en bois, le Tonnekensbrand, pour célébrer l’arrivée du printemps. Les spectateurs redescendent la colline, une torche brûlante à la main, pour amener la lumière au cœur de la ville. Le rituel festif donne à ses participants un sens aigu de la continuité et une conscience du passé, en évoquant des événements et des légendes historiques qui se transmettent de génération en génération.