Le reggae de Jamaïque
Inscrit en 2018 (13.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Issu d’un milieu culturel qui abritait des groupes marginalisés, principalement dans l’ouest de Kingston, le reggae de Jamaïque est un amalgame de plusieurs influences musicales dont d’anciens genres musicaux jamaïcains ainsi que des rythmes originaires des Caraïbes, d’Amérique du Nord et d’Amérique latine. Au fil du temps, des styles musicaux néo-africains, la soul et le rhythm and blues d’Amérique du Nord ont été intégrés à l’élément transformant progressivement le ska en rock steady puis en reggae. Si, à ses débuts, le reggae était la voix des communautés marginalisées, il est désormais joué et adopté par une importante partie de la population, tous groupes ethniques et religieux confondus, et indépendamment de leur genre. Sa contribution au discours international sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité souligne sa nature à la fois cérébrale, socio-politique, sensuelle et spirituelle. Les fonctions sociales de base de la musique – véhicule du commentaire social, pratique cathartique et moyen d’honorer Dieu – demeurent inchangées, et la musique garde son rôle de moyen d’expression de toute la population. De la prime enfance à l’enseignement supérieur, l’interprétation de la musique est enseignée dans les écoles. Des festivals et concerts de reggae, tels que le Reggae Sumfest et le Reggae Salute, sont des vitrines régulières pour la musique et offrent aux chanteurs, musiciens et autres praticiens en devenir des occasions de reprendre des morceaux et de transmettre leur passion.