L’art traditionnel du tissage de shital pati de Sylhet
Inscrit en 2017 (12.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Le shital pati correspond à l’art traditionnel de la fabrication à la main d’une natte, par le tissage de bandes d’un jonc local appelé « murta ». Cette natte est utilisée par les habitants du Bangladesh comme tapis pour s’asseoir, dessus-de-lit ou tapis de prière. Les principaux détenteurs et praticiens sont les tisserands, qui vivent pour la plupart dans les villages de basse altitude de la division de Sylhet, au Bangladesh, bien qu’il existe également des noyaux de tisserands de shital pati dans d’autres régions du pays. Hommes et femmes participent à la cueillette et à la transformation du murta. En revanche, un plus grand nombre de femmes participent à l’activité de tissage. L’artisanat est une source de revenus essentielle et un important marqueur identitaire ; en tant qu’artisanat principalement familial, l’élément permet de renforcer les liens familiaux et de créer un environnement social harmonieux. La maîtrise de la technique de tissage confère un certain prestige social et la pratique donne des moyens d’agir aux communautés défavorisées, et notamment aux femmes. Le gouvernement contribue à faire connaître l’élément à travers des salons de l’artisanat locaux et nationaux, et les communautés détentrices s’organisent de plus en plus en coopératives pour assurer l’efficacité de la sauvegarde et de la transmission de leur artisanat et en garantir la rentabilité. Les efforts de sauvegarde incluent la participation directe des communautés concernées et la pratique est principalement transmise de génération en génération au sein des familles d’artisans.