Rapport périodique sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

La Convention précise dans son Article 29 que les États parties présentent au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires. Cette page présente les rapports périodiques et les échéances pour un pays : Namibie (voir la situation de tous les États parties).

Les rapports périodiques permettent aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.

Quand des éléments sont inscrits sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, l’État partie soumissionnaire s’engage à prendre des mesures de sauvegarde visant à renforcer la viabilité du patrimoine concerné. Quatre ans après l’inscription, l’État partie fait rapport au Comité sur la situation actuelle de l’élément, sur l’efficacité des mesures de sauvegarde mises en œuvre, ainsi que sur les défis rencontrés.


Sur la mise en œuvre de la Convention

Chaque État partie soumet son rapport périodique au Comité avant le 15 décembre de la sixième année suivant la date à laquelle il a déposé son instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, et tous les six ans par la suite.

Rapport soumis le 15/12/2023 et examiné par le Comité en 2024

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2013 et examiné par le Comité en 2014

Résumé

L’organe compétent pour la mise en œuvre de la Convention de 2003 est la Direction des programmes pour le patrimoine national et la culture (Directorate of National Heritage and Cultural Programme – DNHCP) au sein du Ministère de la jeunesse, du service national, des sports et de la culture. Aux termes de la loi, la DNHCP a le mandat de sauvegarder et de promouvoir le patrimoine matériel et immatériel de Namibie, comme stipulé dans la Politique nationale des arts et de la culture. La Direction accueille le secrétariat du Comité national du patrimoine culturel immatériel (National Intangible Cultural Heritage Committee) établi en 2011. Le Comité est constitué de groupes de travail qui remplissent certaines fonctions au fur et à mesure des besoins et conformément à plan d’action annuel du Comité. Entre autres fonctions, il accorde une aide technique aux communautés et travaille en collaboration avec celles-ci à la documentation de leur patrimoine culturel immatériel. Il leur dispense également une formation continue. Le Comité a été créé en étroite collaboration avec le Bureau de l’UNESCO à Windhoek, la commission nationale pour l’UNESCO et d’autres intervenants actifs au niveau régional et national dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie pour le patrimoine culturel immatériel. Les autres organes œuvrant pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sont le Conseil national des arts (National Arts Council), le Musée national d’art de Namibie (National Art Gallery of Namibia – NAGN), le Centre d’art John Muafangejo (John Muafangejo Art Centre), l’Association des musées de Namibie (Museums Association of Namibia – MAN), le Centre culturel franco-namibien (Franco Namibian Cultural Centre), le Fonds des arts Omba (Omba Arts Trust), le Théâtre national de Namibie (National Theatre of Namibia) et le Conseil national du patrimoine (National Heritage Council – NHC).
La principale législation applicable en matière de patrimoine culturel immatériel est la Constitution de 2007 et la Loi sur le patrimoine national No 27 (2004) qui est actuellement en cours de révision afin d’inclure le patrimoine culturel immatériel et sa sauvegarde aux responsabilités actuelles du Conseil national du patrimoine. De même, la Politique nationale des arts et de la culture est en cours de révision afin que le patrimoine culturel immatériel y soit mieux pris en considération. En outre, la Loi sur les Chefferies traditionnelles No 25 (2000) reconnaît l’importance de la loi coutumière.
En ce qui concerne la formation à la gestion du patrimoine culturel immatériel, la MAN est responsable du renforcement des capacités institutionnelles et du développement des compétences tandis que l’Université de Namibie (UNAM) propose des formations diplômantes dans son Département des arts visuels et du spectacle et son Département de géographie, d’histoire et des sciences de l’environnement (Licence d’histoire publique, études muséales et du patrimoine, depuis 2012). Par ailleurs, l’École des arts (College of the arts) du Département des arts visuels et du spectacle de l’UNAM propose des cours d’arts scéniques et d’étude des médias. L’École des Arts dispense également une formation dynamique au patrimoine culturel immatériel et un développement des compétences dans plusieurs Centres de vulgarisation des arts. En outre, le Conseil national des arts de Namibie (National Arts Council of Namibia – NACN) joue un rôle important afin de faciliter le développement des compétences.
La documentation du patrimoine culturel immatériel est mise en œuvre et/ou archivée par la DNHCP et la Direction des arts (Directorate of arts) dans leurs bureaux et centres présents dans l’ensemble des quatorze régions du pays, le NHC, la Bibliothèque nationale et les Services d’archives (National Library and Archives Services), les Archives nationales (National Archives), la MAN, et le NAGN. Les autres organes disposant d’une documentation et d’enregistrements sont : l’École des arts (Programme national de vulgarisation des arts), la Radiotélévision namibienne (Namibian Broadcasting Corporation) et la Direction des médias audiovisuels et du droit d’auteur (Audio-Visual Media and Copyright Services Directorate) du Ministère de l’information et des technologies de communication (Ministry of Information and Communication Technology – MICT).
La Namibie ne dispose pas actuellement de système coordonné pour inventorier le patrimoine culturel immatériel. La documentation sur des éléments choisis du patrimoine culturel immatériel est temporairement déposée aux Archives nationales. Actuellement, le NHC révise la législation afin de permettre la mise en œuvre de la Convention de 2003 et conçoit le Programme de gestion du patrimoine qui permettra de lancer le travail sur le Registre du patrimoine. À ce jour, les informations relatives à treize éléments ont été soumises à inclusion et sont en attente d’évaluation pour l’Inventaire national qui est prévu. Ensuite, les informations seront déposées dans des institutions communautaires et gouvernementales. Le critère général pour l’inclusion dans la base de données et l’inventaire est la reconnaissance par la communauté qu’une ressource particulière a une valeur patrimoniale et mérite d’être sauvegardée.
Le NHC œuvre à améliorer la fréquence des mises à jour de l’inventaire et élabore un mécanisme pour faciliter cette procédure. Il travaille également à l’établissement d’un Forum consultatif des parties prenantes destiné à influencer les programmes d’action des organisations partenaires dans ce domaine. Les communautés participent en donnant des informations sur leur patrimoine culturel immatériel (par des entretiens et la remise d’objets tels que des photographies). Il est relativement urgent de réaliser un inventaire plus solide car la plupart des éléments du patrimoine culturel immatériel déjà inventoriés dans neuf régions de Namibie sont, dans une certaine mesure, menacés de disparition.
S’agissant de l’intégration de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel dans les programmes de planification et de développement, la seule mise à disposition d’installations ne suffit pas à encourager les jeunes et les communautés dans leur ensemble à sauvegarder le patrimoine culturel immatériel. Il convient de créer des programmes qui attireront et encourageront leur participation à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. L’esprit d’entreprise et le développement des compétences améliorent l’émancipation des praticiens culturels et des personnes impliquées dans la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en les aidant à tirer des revenus générés par des activités et acquérir des compétences professionnelles et entrepreneuriales spécifiques.
Parmi les mesures de promotion et de diffusion du patrimoine culturel immatériel, de soutien à sa transmission et de sensibilisation, on citera : la campagne « Ma Namibie, mon pays, ma fierté » lancée par le MICT en 2011 afin de promouvoir la fierté nationale, la cohésion et le dialogue par le patrimoine culturel immatériel. Les institutions culturelles et artistiques nationales ont également été encouragées à concevoir des activités en soutien à cette campagne. Le Gouvernement a accru les financements accordés aux institutions nationales ce qui leur a permis d’organiser leurs activités telles que des expositions, des échanges culturels, des représentations d’arts du spectacle (musique, danse, théâtre), des formations ainsi que des actions de développement des compétences dans les communautés situées en dehors de Windhoek. Le Festival des arts et de la culture //Ae //Gams, le Festival culturel national, le Festival culturel annuel de l’UNAM et le Festival culturel annuel de l’École polytechnique de Namibie sont quelques uns des événements qui participent à l’amélioration de la connaissance du patrimoine culturel immatériel et à sa promotion et constituent, pour les institutions concernées, des occasions de documenter le patrimoine.
S’agissant de l’éducation, les sujets liés au patrimoine culturel immatériel sont proposés dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieur et dans le cadre d’activités à l’extérieur des établissements (p. ex. les arts du spectaculaire traditionnels) en complément des programmes scolaires. En outre, le Ministère de l’éducation a introduit les matières des arts visuels et du spectacle dans certaines écoles. Les partenariats entre les écoles et les Chefferies traditionnelles et leurs communautés sont une des façons d’intégrer le patrimoine culturel immatériel à l’enseignement soit en organisant des activités à l’extérieur des établissements soit dans le cadre du programme scolaire général. C’est un moyen d’encourager la transmission non formelle du patrimoine culturel immatériel des générations plus âgées aux plus jeunes. Les communautés elles-mêmes transmettent leur patrimoine culturel immatériel en participant à des programmes réguliers d’éducation non formelle destinés aux jeunes générations. Les Chefferies traditionnelles organisent également des activités régulières, notamment des rites de passage pour les jeunes filles tels que le Festival Olufuko, le rite de passage des jeunes filles pratiqués par huit Chefferies traditionnelles dans le nord de la Namibie. Les Chefferies traditionnelles jouent également un rôle important dans la conservation des espaces naturels liés au patrimoine culturel immatériel.
En ce qui concerne la coopération bilatérale, sous-régionale, régionale et internationale, la Namibie a activement coopéré avec ses pays voisins du sud de l’Afrique. Un programme sous-régional de renforcement des capacités pour la préparation des dossiers d’inscription a été organisé à Windhoek en 2010, parrainé par Chypre, avec des participants venus du Botswana, du Lesotho, du Malawi, de Zambie, du Zimbabwe et du Swaziland. En 2011, une aide a été accordée par les Flandres afin que des représentants de Namibie et du Malawi échangent des informations et partagent leurs expériences et leur expertise sur le patrimoine culturel immatériel de leurs pays respectifs avec leurs homologues belges. En 2013, l’expérience acquise à l’occasion d’une session nationale de formation des formateurs en Namibie a été partagée avec des représentants originaires de la sous-région lors d’une réunion stratégique sur le patrimoine culturel immatériel du sud de l’Afrique, réunion qui a servi de plateforme d’échange d’expériences et d’idées et a permis de consolider les efforts entrepris au niveau régional pour être autosuffisant dans la mise en œuvre de la Convention d’ici 2017.

Sur des éléments de la liste de sauvegarde urgente

Les rapports sur chaque élément inscrit sur la Liste de sauvegarde urgente sont soumis par l’État partie le 15 décembre de la quatrième année suivant celle durant laquelle un élément a été inscrit, et tous les quatre ans par la suite.

Les connaissances et les savoir-faire musicaux ancestraux d’Aboxan Musik ǀŌb ǂÂns tsî ǁKhasigu, inscrit en 2020

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2028

Rapport soumis en 2024 et à examiner par le Comité en 2025

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