La ratification de la Convention en 2009 et l’adoption de la Loi sur la protection des biens culturels en 2010 ont été des étapes fondamentales pour la bonne gestion du processus de protection et de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. En octobre 2011, le ministère de la Culture, en collaboration avec le bureau régional de l’UNESCO pour la science et la culture en Europe (Venise), a organisé un atelier sur la réalisation d’un inventaire du PCI par les communautés, animé par deux experts de l’UNESCO. Cet atelier a réuni des représentants d’institutions étatiques et locales responsables de la protection et de la sauvegarde du PCI (ministère de la Culture, Administration pour la protection des biens culturels, Musée national du Monténégro, musées locaux), ainsi que des représentants de la société civile qui menaient des projets et des activités dédiés au PCI ou qui constituaient des obstacles à certains des éléments. À partir des enseignements tirés de la mise en œuvre de cette activité et dans le cadre du Programme annuel de protection et de préservation des biens culturels pour 2012, le ministère de la Culture, avec l’Administration pour la protection des biens culturels et le Musée national du Monténégro, a mis en œuvre un projet d’inventaire du PCI qui a été mené dans toutes les municipalités du Monténégro.
Ce projet a mobilisé pendant un mois tous les experts disponibles autour d’un travail d’inventaire sur le terrain. Il a abouti à l’établissement d’une liste préliminaire du PCI qui comprend quelque 200 éléments et qui pourra continuer à être enrichie. Cette liste a servi de base à la planification de nouvelles activités visant principalement à analyser les biens culturels susceptibles d’être ajoutés au registre, dans le cadre d’une procédure juridique d’analyse de la valeur culturelle. Étant donné que la Loi sur les biens culturels prévoit un même statut et des procédures similaires pour tous les biens culturels – meubles, immeubles ou immatériels –, la procédure de protection juridique a été appliquée à 16 biens culturels immatériels, qui sont désormais inscrits sur le registre des biens culturels, et un élément est actuellement soumis à cette procédure. Ces 16 biens culturels immatériels reflètent la diversité du patrimoine culturel du Monténégro, car ils proviennent de différentes parties du pays et ne revêtent pas la même importance (locale ou nationale).
En mars 2017, le ministère de la Culture, avec le Centre régional pour le patrimoine culturel immatériel (centre de catégorie 2) à Sofia, a organisé un autre atelier dédié au processus de préparation d’un dossier de candidature. Étant donné que cette activité a été planifiée et organisée dans le cadre de la stratégie interne sur le PCI, la majorité des participants étaient les mêmes que lors du précédent atelier. Cet atelier a marqué le commencement de la préparation du premier dossier de candidature du Monténégro pour l’inscription d’un élément – Boka Navy – sur la Liste représentative de l’UNESCO. Parallèlement, le ministère de la Culture a soutenu sans relâche les activités qui assurent la promotion des biens culturels immatériels protégés, dans le cadre des programmes annuels de protection et de préservation des biens culturels et à l’aide de modules financiers supplémentaires. Le PCI s’inscrit dans les priorités de la politique culturelle à travers le Programme national du développement culturel, un plan stratégique de 5 ans relatif à la politique culturelle. De nombreux efforts ont été déployés dans les médias pour sensibiliser la population au PCI et à son importance, et notamment en 2014, lorsque la célébration des Journées européennes du patrimoine au Monténégro a été dédiée au PCI.