La danse des ciseaux

   

Votre navigateur n'est pas supporté par cette application. Merci d'utiliser des versions récentes de navigateurs tels que Google Chrome, Firefox, Edge ou Safara pour accéder aux interfaces 'Dive'.

Inscrit en 2010 (5.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

La danse des ciseaux est exécutée par les habitants des villages et communautés Quechua de la partie sud des Andes centrales du Pérou et, depuis quelques temps, en zone urbaine. Cette danse rituelle qui prend la forme d’une compétition est exécutée pendant la saison sèche et coïncide avec les principales phases du calendrier agraire. La danse des ciseaux tire son nom de la paire de lames en métal poli semblables à des lames de ciseaux que chaque danseur brandit dans sa main droite. Avec un violoniste et un harpiste, un danseur forme une cuadrilla (équipe) qui représente un village ou une communauté donné. La danse met face à face au moins deux cuadrillas dont les danseurs doivent entrechoquer leurs lames en rythme avec les musiciens qui les accompagnent, tout en se livrant à un duel chorégraphique qui mêle step dance, acrobaties et mouvements de difficulté croissante. Le duel, ou atipanakuy, peut durer jusqu’à dix heures ; la capacité physique, la qualité des instruments et le savoir-faire des musiciens accompagnateurs sont autant de critères évalués pour déterminer le vainqueur. Les danseurs portent des costumes brodés avec des franges dorées, des sequins multicolores et des petits miroirs, mais il leur est interdit de pénétrer dans une église dans cette tenue à cause de la tradition qui veut que leurs capacités soient le fruit d’un pacte avec le diable. Cela n’a pas empêché la danse des ciseaux de devenir une composante appréciée des fêtes catholiques. Les connaissances physiques et spirituelles implicites dans la danse sont transmises oralement de maître à élève, chaque cuadrilla de danseurs et de musiciens étant une source de fierté pour son village d’origine.

Top