Le Gagaku
Inscrit en 2009 (4.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Le Gagaku, caractérisé par ses chants longs et lents et par sa gestuelle de type chorégraphique, est le plus ancien des arts scéniques traditionnels au Japon. Il est présenté lors de banquets et de cérémonies au Palais impérial et dans les théâtres partout dans le pays, et recouvre trois genres artistiques distincts. Le premier, Kuniburi no Utamai, est constitué de chansons japonaises anciennes, parfois accompagnées d’une chorégraphie simple au son de la harpe et de la flûte. Le deuxième est une musique instrumentale (pour la plupart des instruments à vent) associée à une danse rituelle, originaire du continent asiatique et adaptée ultérieurement par des artistes japonais. Le troisième, Utamono, se danse sur de la musique chantée dont le répertoire se compose de chansons populaires japonaises et de poèmes chinois. Marqué par l’histoire politique et culturelle à différentes périodes au cours de sa longue évolution, le Gagaku se transmet, comme par le passé, de maîtres à apprentis au sein du Département de musique de l’Agence de la maison impériale. Les maîtres sont souvent les descendants de familles profondément imprégnées de cet art. Vecteur culturel important de l’identité japonaise et cristallisation de l’histoire de la société japonaise, il est aussi la démonstration du mariage possible entre de multiples traditions culturelles pour donner naissance à un patrimoine unique, grâce à un processus constant de recréation au fil du temps.