Le thème de cette année pour la Journée internationale des peuples autochtones du monde est « Les jeunes autochtones, agents du changement pour l’autodétermination »
Depuis son adoption il y a 20 ans, la Convention de 2003 a reconnu que les communautés, y compris les peuples autochtones, sont au cœur de la création, de la sauvegarde et de la transmission du patrimoine culturel immatériel.
Les peuples autochtones détiennent un patrimoine vivant très riche et diversifié, comprenant des pratiques, des représentations, des connaissances et des compétences qui favorisent les valeurs de respect, de protection et de réciprocité envers la nature. Ils promeuvent également la prise de conscience et la compréhension des divers systèmes de valeurs et concepts qu’ils entretiennent vis-à-vis du monde naturel. La pratique et la transmission de ce riche patrimoine contribuent à la vitalité, à la force et au bien-être continus des communautés.
C’est pourquoi reconnaître le rôle essentiel des jeunes autochtones en tant qu’acteurs clés dans la sauvegarde du patrimoine vivant est fondamental. Le thème de cette année « Les jeunes autochtones, agents du changement pour l’autodétermination », vise à mettre en lumière la participation des jeunes membres au sein de ces communautés, tout en autonomisant les jeunes autochtones. En effet, la transmission du patrimoine vivant à la prochaine génération est essentielle pour la vitalité, la force et le bien-être des peuples autochtones, de leurs cultures, de leur histoire et de leurs aspirations.
Les communautés autochtones et les jeunes font face à plusieurs défis, notamment les changements sociaux et démographiques, la dégradation de l’environnement, l’influence des médias de masse et des systèmes éducatifs, qui entraînent un affaiblissement de la pratique et de la transmission du patrimoine vivant, la perte des systèmes de connaissances traditionnelles et l’érosion de la diversité culturelle.
En cette Journée internationale, l’UNESCO réaffirme son engagement en faveur du dialogue intergénérationnel pour la sauvegarde du patrimoine vivant afin de s’assurer que celui-ci soit transmis aux prochaines générations et utilisé pour améliorer la vie des jeunes.
Pour les Inuits du Groenland, le chant et la danse du tambour incarnent une identité commune et un sens communautaire, ainsi qu’un moyen de créer une continuité entre le passé et le présent. Ces pratiques sont perçues comme des symboles d’équité et d’égalité au Groenland, et sont universellement considérées comme communes à tous, quel que soit l’âge, le sexe, le statut social ou l’opinion politique. >
Pour renforcer les efforts, l’UNESCO soutient la sauvegarde du patrimoine vivant en fournissant des ressources financières et techniques aux États parties grâce au Fonds du patrimoine culturel immatériel.
École de terrain pour renforcer les capacités de plusieurs communautés ethniques thaïlandaises en matière de sauvegarde du patrimoine vivantCe projet de deux ans vise à renforcer la capacité des communautés Pgakenyaw Karen, Pwo Karen, Moken, Moklen et Urak Lawoi en Thaïlande pour sauvegarder leur patrimoine culturel immatériel.
Le projet prévoit l’organisation de formations pratiques, d’activités de terrain pour inventorier le patrimoine vivant, le développement de plans de sauvegarde, le partage des connaissances et la mise en réseaux des communautés bénéficiaires, ainsi que des orientations politiques.
Inventaire pilote du patrimoine culturel immatériel des communautés de la préfecture forestière de Lobaye en République centrafricaineCe projet a pour objectif de développer un inventaire pilote du patrimoine culturel immatériel pour douze communautés ethnoculturelles de la préfecture forestière de Lobaye : Ngbaka, Mondjombo, Issongo Mbati, Bouaka, Bolamba, Bondjo, Bagandou, Bakota, Bayaka, Gbaya et Bofi. Cette initiative de dix-huit mois vise notamment à établir un inventaire avec la participation des communautés, et à doter la République Centrafricaine (RCA) d’un cadre d’inventaire du patrimoine vivant.
Inventaire communautaire et renforcement des capacités des communautés autochtones pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel dans les provinces de Sindh et Khyber Pakhtunkhwa au PakistanCe projet de vingt-quatre mois vise à améliorer la qualité de vie des Kalasha et des Thari, deux communautés géographiquement éloignées dans les provinces de Sindh et Khyber Pakhtunkhwa. Le projet prévoit le développement d’inventaires du patrimoine vivant menés avec la participation des communautés, d’outils pédagogiques pour les institutions éducatives, ainsi que le renforcement des capacités des détenteurs et des organisations compétentes pour promouvoir la croissance économique et la génération de revenus.
Les connaissances et les savoir-faire musicaux ancestraux d’Aixan /gâna/ob #ans tsî //khasigu en NamibieLa tradition musicale de l’Aixan /gâna/ob #ans tsî //khasigu est actuellement confrontée à de nombreuses menaces. Ce projet de trente-six mois vise à améliorer la visibilité de cet élément du patrimoine vivant, à le valoriser et à le promouvoir auprès des jeunes, des membres de la communauté, et bien au-delà. Le projet prévoit d’accroître la transmission des savoir-faire nécessaires parmi les jeunes en mettant en place un programme de formation non formelle dans cinq localités ciblées.
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