Du 9 au 12 octobre 2023, l’UNESCO a organisé un atelier au camp de réfugiés de Minawao, au Cameroun, axé sur les approches communautaires pour la sauvegarde du patrimoine vivant dans des situations de conflit et de déplacement forcé.
Minawao, situé à la frontière nord du Cameroun, accueille plus de 70 000 réfugiés, dont beaucoup ont fui la violence liée à Boko Haram dans le Nigeria voisin. Des enquêtes précédentes menées par l’UNESCO auprès des réfugiés ont montré comment, malgré leur déplacement, les communautés peuvent continuer à transmettre et à recréer leur patrimoine vivant, en tant que moteur de la paix, source d’appartenance, de soutien psychologique, de résilience sociale et économique.
Organisé par le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale, en étroite collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun, l’atelier visait à renforcer la prise de conscience du double rôle du patrimoine vivant en cas d’urgence : à la fois comme étant menacé et comme une ressource précieuse sur laquelle les communautés peuvent s’appuyer en tant que mécanisme d’adaptation.
Les participants à l’atelier comprenaient des leaders communautaires et des représentants du camp de Minawao, ainsi que des porteurs de patrimoine vivant des trois communautés d’accueil voisines. De plus, des représentants du ministère des Arts et de la Culture, du HCR et d’autres organismes humanitaires et partenaires de développement ont participé, dans le but de sensibiliser à l’importance du rôle que le patrimoine vivant peut jouer pour les communautés déplacées.
L’atelier faisait partie du projet de renforcement des capacités intitulé Soutien à l’élaboration et à la mise en œuvre d’activités de renforcement des capacités pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel dans les situations de conflit, y compris les situations de déplacement forcé. Ce projet fait suite aux principes et modalités opérationnels pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en situations d’urgence, adoptés par l’Assemblée générale des États parties à la Convention en 2020.