La conception et les pratiques traditionnelles de construction des ponts chinois de bois en arc
Inscrit en 2024 (19.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Les ponts de bois en arc se trouvent dans les provinces de Fujian et de Zhejiang, le long de la côte sud-est de la Chine. La conception et les pratiques traditionnelles de construction de ces ponts combinent l’utilisation du bois, des outils architecturaux traditionnels, l’artisanat, les technologies du « tissage de poutres » et des assemblages à tenons et mortaises, ainsi que la maîtrise par un menuisier expérimenté des différents environnements et de la mécanique structurelle nécessaire. Les ponts de bois en arc répondent aux besoins des communautés locales tout en tenant compte de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles. Ils reflètent la valeur d’une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. L’élément a été inscrit pour la première fois sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, car la tradition avait décliné au fil des ans en raison de l’urbanisation rapide, de la rareté du bois et du manque d’espace de construction disponible, autant de facteurs qui se conjuguent pour menacer sa transmission et sa survie. Aujourd’hui, l’élément reste une source de revenus pour les travailleurs du bois, les ponts – ainsi que les techniques et connaissances traditionnelles utilisées pour les construire – font également partie intégrante de l’écosystème culturel des villages locaux. Ils servent de canaux de communication et d’espaces culturels, renforçant ainsi l’harmonie communautaire et l’identité culturelle. Les communautés locales et les travailleurs du bois de tous les genres participent à la construction, à la maintenance et à l’utilisation des ponts, ainsi qu’aux pratiques folkloriques qui y sont liées. Les compétences, les connaissances, l’histoire et la culture qui y sont associées ont été intégrées dans l’éducation formelle en tant que ressources précieuses pour le développement culturel local. Cela a permis de sensibiliser les jeunes à cette pratique tout en promouvant les traditions locales et le patrimoine vivant en général.