Décision du Comité intergouvernemental : 17.COM 6.a.15

Le Comité,

  1. Ayant examiné le document LHE/22/17.COM/6.a Rev.,
  2. Rappelant le chapitre V des Directives opérationnelles et ses décisions 4.COM 14.06, 9.COM 5.b.2 et 13.COM 7.b.6,
  3. Adresse ses remerciements au Kenya pour avoir soumis, dans les délais, son troisième rapport sur l’état de l’élément « Les traditions et pratiques associées aux Kayas dans les forêts sacrées des Mijikenda », inscrit en 2009 sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente ;
  4. Prend note des efforts déployés par l’État partie en vue de la sauvegarde de l’élément, en particulier par le renforcement du rôle des anciens des Kayas, l’organisation d’échanges entre les communautés, l’implication des jeunes dans les activités de sauvegarde, la mise en œuvre d’activités pédagogiques et de sensibilisation, le maintien de l’écosystème des forêts sacrées, le soutien aux activités rémunératrices et l’accroissement du nombre de praticiens pour améliorer la viabilité de l’élément ;
  5. Prend note en outre des efforts déployés par les membres de la communauté, les organisations et les institutions pour s’adapter à la pandémie de COVID-19, par l’ajustement (baisse) de la fréquence des cérémonies et des rituels traditionnels, et par l’organisation d’un atelier sur la sauvegarde de la culture pendant la période de la pandémie ;
  6. Encourage l’État partie à poursuivre ses efforts pour favoriser la transmission de l’élément en collaboration avec ses détenteurs, pour renforcer les synergies entre les institutions et les organisations prenant part à sa sauvegarde, pour faire participer les établissements d’enseignement et pour assurer la durabilité environnementale des forêts sacrées des Mijikenda, ainsi que la durabilité économique et sociale des communautés Mijikenda ;
  7. Invite l’État partie à surveiller l’augmentation prévue du nombre de visiteurs dans les Kayas, tout en essayant de maintenir un équilibre entre les efforts de sensibilisation et le respect de l’accès coutumier aux Kayas, et à atténuer les risques potentiels associés à la sauvegarde, en tenant compte notamment de la nécessité de mieux se préparer à d’éventuelles catastrophes ;
  8. Encourage en outre l’État partie à poursuivre ses efforts de collecte de fonds et à développer des synergies entre les diverses sources de financement, à faire participer activement les représentants de la communauté à la prise de décision sur les objectifs et les activités de financement, et à répondre aux besoins communautaires identifiés pour renforcer les capacités en matière de mise en œuvre de projets ;
  9. Rappelle l’importance d’une participation active et large des communautés et groupes concernés à la mise à jour du plan de sauvegarde et encourage également l’État partie à assurer leur entière participation à l’élaboration des futurs plans de sauvegarde et à présenter, dans son prochain rapport sur l’état de cet élément, une synthèse à jour du rapport ;
  10. Prie le Secrétariat d’informer l’État partie, au moins neuf mois avant l’échéance du 15 décembre 2025, au sujet de la soumission de son prochain rapport sur l’état de cet élément.

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