La république de Djibouti a ratifié la Convention de 2003 en août 2007. Et la principale institution publique responsable de la sauvegarde du patrimoine culturel s’avère être le ministère des Affaires Musulmanes, de la Culture et des biens Waqfs (MAMCBW), créé en 2013.
A ce niveau il est important de souligner que la Direction de la culture est la structure officielle chargée de la sauvegarde du PCI depuis 2006. Ses missions, portent entre autres sur l’identification, l’inventaire, la sauvegarde, la valorisation, la transmission et de la promotion du patrimoine culturel immatériel et materiel par le biais du Service du Patrimoine culturel.
Depuis la ratification de la convention le ministère n’a pas ménagé ses efforts pour mettre en œuvre la Convention de 2003.’ C’est ainsi que des cadres du ministère ont bénéficié des séminaires de renforcement des capacités et notamment en 2007 en tanzanie, la participation en 2012 au séminaire de renforcement des capacités en patrimoine culturel immatériel des directeurs de la culture des pays de l’afrique orientale tenu à Nairobi.
Il est à mettre en exergue la création d’une Direction de la culture et la mise en place du service du patrimoine culturel matériel et immatériel qui temoigne d’un début de mise en place d’une structure administrative spécifique pouvant œuvrer pour la sauvegarde du PCI au niveau national. Sans oublier la disponibilité de l’ex -directeur de la culture formé en la matière et actuellement Conseiller technique chargé du volet Culture.
Par ailleurs, la Direction de la culture du MAMCBW a émis une proposition de plan quinquennal 2013-2017 incluant, parmi ses objectifs stratégiques, la préservation de «la diversité culturelle en vue de promouvoir l’inculturation et de consolider la cohésion sociale, la protection et la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel ».
Par ailleurs le respect de la diversité culturelle des populations présentes dans le pays est une priorité nationale.
Il est à souligner que des actions de sauvegarde du PCI ont été conduites, sous forme de recherches universitaires et scientifiques, de publications portant sur les cultures locales ou encore, d’activités de promotion des expressions traditionnelles et des arts de la scène dans des festivals ou des expositions.
Les organisations de la société civile ont pris part activement aux multiples manifestations organisées témoignant ainsi de leur dynamisme et de leur implication dans le travail de mise en œuvre de la convention.
Elles sont encore à l’origine ou à l’initiative des projets et programmes dans le patrimoine culturel immatériel et ont drainé de plus en plus un nombre important des publics et de jeunes intéressés par les multiples domaines et pratiques sociales.
De ce fait la société civile a assuré tout au long des activités des rôles d’accompagnement et d’encadrement des communautés pour une plus grande sensibilisation des communautés et des autres parties prenantes. l’ensemble de ces activités et programmes ont bénéficié de couverture médiatique largement relaye par les réseaux sociaux.