Principales áreas de trabajo relacionadas con la Convención:
Les principaux programmes et personnes ressources impliquées dans la connaissance et la sauvegarde / valorisation du patrimoine immatériel sont les responsables et équipes du pôle des interventions sociales - culturelles et gouvernance, du programme santé et éducation, ainsi que les équipes du programme d'appui au tourisme communautaire et développement de l'artisanat.
De fait, de nombreuses activités de l'ONG L'Homme et l'Environnement sont concernées par les enjeux de compréhension et valorisation des savoirs et pratiques traditionnels sur nos différentes zones d'intervention.
Dans le cadre de la compréhension de la relation homme-nature sur nos sites, de la valorisation des pratiques traditionnelles liées à la biodiversité et du programme d'appui au tourisme communautaire, plusieurs inventaires et réalisations ont abouti à :
- la construction de l'écomusée de la réserve expérimentale de Vohimana (qui a malheureusement été détruit dans un incendie en 2009), puis la construction début 2010 de l'écomusée de la réserve de Vohibola qui présente différents élements du patrimoine naturel et culturel de ces réserves, matériels ou immatériels. Concernant l'écomusée de Vohibola, nous avons coordonné toutes les études et inventaires, constitution de collections et enquêtes afin de réaliser la conception des supports, la scénographie des espaces et la médiation pour présenter diverses thématiques spécifiques au site : patrimoine naturel forestier et marin, rapports homme nature : pharmacopée et médecine traditionnelle - éthnobotanique, activités de pêche traditionnelle, "tromba" et célébrations rituelles - danse de transe et célébrations, histoire du rail et du canal des Pangalanes... l'Ecomusée de la réserve expérimentale de Vohibola compte quatre pavillons et a accueilli depuis 2010 plus d'un millier de visiteurs nationaux et internationaux.
- l'identification et la valorisation des savoirs relatifs à l'alimentation et à l'artisanat : inventaire des recettes et préparations culinaires traditionnels sur chacun de nos sites d'intervention, inventaire et connaissance des plantes alimentaires sauvages, rapport à l'objet et pratiques artisanales ;
- une collaboration de plusieurs années avec les artistes et acteurs culturels sur nos zones d'intervention pour une collaboration dans le cadre du programme d'appui au tourisme communautaire. un enregistrement de pratiques de faray (musique: percussion sur bambou, chants et danses traditionnels betsimisaraka a été réalisé en 2006 au titre d'archives mais n'a pas encore pu être mixé et valorisé aux fins de promotion de ces pratiques culturelles traditionnelles)
- la conception et la diffusion d'une exposition en France consacrée au rapport homme-Nature dans les forêts de l'Est malgache, et aux enjeux socio-culturels associés à la protection de la biodiversité ; Cette exposition, intitulée "Madagascar, des Forêts et des Hommes", a été présentée pendant une dizaine de jours dans la commune de Vitrolles (France, Bouches du Rhône), avant d'être présentée au Zoo de Mulhouse en Alsace ;
- l'édition d'un ouvrage consacré à la pharmacopée de la forêt de Vohimana, en collaboration étroite avec les tradipraticiens et les matrones traditionnelles de la réserve. cette démarche correspond à notre démarche systématique d'études éthnobotaniques et de collaboration avec les acteurs de la santé traditionnelle sur les sites pour l'identification des opportunités de valorisation de la pharmacopée locale dans le cadre d'une approche santé intégrée et de recherche de nouveaux débouchés pour les filières porteuses identifiées. l'expérience spécifique de l'ONG dans ce domauine lui a permis da contribuer au séminaire international organisé par le Cephyr et l'Unesco en avril 2011, à l'Ile Maurice, sur le thème de la "la production durable de plantes médicinales et la protection des savoirs des acteurs de la médecine traditionnelle dans les petits états insulaires du Sud Est de l'Océan Indien et de Madagascar". Cette participation devrait faire l'objet d'une publication sous l'égide de l'Unesco.
- la conduite d'un état des lieux du patrimoine culturel et architectural de la réserve expérimentale de Vohibola, qui a donné lieu à un atelier de restitution pour l'intégration des différents enjeux de conservation patrimonial dans la cadre de la formulation du cahier des charges de la futuyre aire protégée.
Pour faire face à la spécificité de l'approche humaine dans les stratégies de conservation de l'environnement, une convention de partenariat a été signée fin 2010 avec le laboratoire d'Anthropologie de l'Université d'Antananarivo : le laboratoire "Patrimoine - Transculturalités et Transformations sociales".
La collaboration vise l'élaboration, la mise en oeuvre et le suivi d'une approche anthropologique comme support de promotion d'un développement humain durable et pour la conservation de la biodiversité malgache, menacée de disparition à très court terme malgré des investissements massifs réalisés sur ce sujet pendant les dernières décennies.
• Objectifs
1. Mieux comprendre les mécanismes identitaires, systèmes de perception du patrimoine et voies d'action pour la gestion intégrée du patrimoine naturel et culturel par une serie d'enquêtes et études de cas.
2. Proposer une méthodologie d'intervention pour la formulation de politiques de gestion durable des ressources naturelles :
- intégrant l'action culturelle et l'approche patrimoniale comme levier de sensibilisation et de changement de comportement par l'adoption de nouvelles pratiques, favorisant l'émergence d'une « culture de la durabilité»
- Favorisant systématiquement la conduite d'état des lieux participatifs pour les actions d'inventaire touchant au patrimoine, et l'information des populations concernées pour une prise de conscience de la valeur du patrimoine naturel et culturel, matériel ou immatériel
3. Communiquer, créer un réseau d'acteurs, partager et diffuser les résultats.
Objetivos
L'ONG l'Homme et l'Environnement a pour objectif de créer une dynamique économique pour permettre aux populations locales de se développer en faisant valoir leurs us et coutumes favorables à la conservation du couvert forestier.
Dans ses stratégies d'intervention, l'ONG L'Homme et l'Environnement vise donc à inventorier les pratiques culturelles et cultuelles compatibles avec la préservation de la biodiversité, et en favoriser la transmission et la valorisation au service du développement économique local et de la protection de l'environnement (valorisation de la pharmacopée locale et des savoirs traditionnels associés aux plantes, revalorisation des savoirs-faire locaux : architecture, artisanat : travail du bois, vannerie, tissage,…valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel local à travers les programmes d'appui au tourisme communautaire...)
Cette approche part du constat que les vestiges forestiers malgaches ont très fréquemment ét préservés du fait de la persistance de systèmes de représentations et de pratiques : forêts sacrées, existence de fady (tabous), etc… dans le même temps, une valeur traditionnelle fondamentale dans la société malgache, le "fihavanana" (unité dans la diversité, entendue à l'échelle macro ou micro) se constitue comme un pilier pour le changement de comportement à la faveur de la restauration d'une relation équilibrée avec la nature.
A contrario, certaines pratiques traditionnelles ou valeurs vont dans le sens contraire de l'effort de conservation : maintien d'une pression démographique forte liée à l'importance d'avoir une famille nombreuse, pratique de la culture sur brûlis…mais leur persistance nécessite leur compréhension et un travail d'inventaire également précieux.
L'enjeu humain et patrimonial occupe donc une place stratégique pour la formulation de nouvelles approches en matière de conservation d'une biodiversité, dont la survie est très étroitement liée à notre capacité à préserver et valoriser la diversité culturelle qui lui est associée.
Cooperación
Depuis 2002, l'ONG L'Homme et l'Environnement intervient auprès de la communauté (autorités locales légales ou traditionnelles, tradipraticiens et matrones traditionnelles, groupement et association formels ou informels - tourisme, artisanat, femmes) pour les accompagner dans la formulation et la mise en œuvre de leur projet de conservation et de valorisation du patrimoine naturel et culturel, et la promotion du bien-être et du progrès social sur ses sites d'intervention.
Sur chacun de ses sites d'intervention, l'ONG accompagne et soutient les projets communautaires de valorisation du patrimoine portés principalement :
1- par les associations de tradipraticiens ("tangalamena" et matrones) sur ces sites, pour la valorisation de la pharmacopée locale, la reconn aissance et la protection des savoirs traditionnels liés aux plantes. ces groupements sont actifs sur les trois sites de Vohimana, Vohibola et Ambanja et comptent généralement plusieurs dizaines de membres disposant d'un bureau élu, qui est l'interlocuteur désigné de l'ONG pour la formulation des politiques d'intervention et la mise en oeuvre des programmes d'activités.
2- par les comités de gestion des futures aires protégées de Vohimana et de Vohibola- constituées en fédération des différentes associations locales actives sur les réserves, notamment dans le cadre des programmes de valorisation de filières issues de la biodiversité et du programme d'appui au tourisme communautaire (formulation concertées des cahiers des charges de protection et de valorisation du patrimoine naturel et culturel local).
3- par les directeurs d'établissements scolaires et membres de la cellule éducation sur ses sites d'intervention, de même qu'avec les "clubs des jeunes" sur ses sites d'intervention, pour tout ce qui concerne les aspects éducatifs, transmission des savoirs et préservation du lien intergénérationnel.
Constatant les problématiques inhérentes à la formulation et la conduite de projets en milieu forestier/ rural en gestion communautaire (difficulté d'accès aux communications, ilIétrisme et non maîtrise de l'écrit et des langues étrangères pour la rédaction de projets, besoin en accompagnement dans la mise en œuvre des projets / activités, maîtrise insuffisante des contextes réglementaires et techniques liés aux projets... ), le partenariat entre l'ONG et les associations ou groupements locaux (formels ou informels) s'établit de la façon suivante :
- assistance administrative et technique de l'ONG auprès des porteurs de projets, pour la formulation, le renforcement de capacités pour la mise en œuvre des activités,
- accompagnement pour la recherche de partenaires technique et financiers pour la mise en œuvre des projets.
- appui à la promotion des activités, recherche de débouchés et création des outils de communication nécessaires.