Géants et dragons processionnels de Belgique et de France

   

Votre navigateur n'est pas supporté par cette application. Merci d'utiliser des versions récentes de navigateurs tels que Google Chrome, Firefox, Edge ou Safara pour accéder aux interfaces 'Dive'.

Inscrit en 2008 (3.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (originellement proclamé en 2005)

Le 2 décembre 2022, la dix-septième session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a décidé de retirer la « Ducasse d’Ath » de l’élément « Géants et dragons processionnels en Belgique et en France » (Belgique et France), de la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (Décision 17.COM 8.a).

Pour plus d’informations, voir le document LHE/22/17.COM/8.a

Les processions traditionnelles d’immenses effigies de géants, animaux ou dragons recouvrent un ensemble original de manifestations festives et de représentations rituelles. Apparues à la fin du quatorzième siècle dans les processions religieuses de nombreuses villes européennes, ces effigies ont conservé un sens identitaire pour certaines villes de Belgique (Bruxelles, Dendermonde, Mechelen et Mons) et de France (Cassel, Douai, Pézenas et Tarascon) où elles restent des traditions vivantes.

Ces géants et dragons sont de grands mannequins pouvant mesurer jusqu’à neuf mètres de haut et peser jusqu’à 350 kg. Ils représentent des héros mythiques ou des animaux, des métiers ou des figures locales contemporaines, des personnages historiques, bibliques ou légendaires. Le combat de Saint George contre le Dragon est mis en scène à Mons, le cheval Bayard issu du cycle de Charlemagne défile à Dendermonde, tandis que Reuze Papa et Reuze Maman, personnages populaires et familiaux, paradent à Cassel. Les processions, qui associent souvent des cortèges laïcs à des cérémonies religieuses, diffèrent d’une ville à l’autre mais obéissent chacune à un rituel précis où le géant a trait à l’histoire, à l’origine légendaire ou à la vie de la cité.

Géants et dragons animent ainsi au moins une fois par an des fêtes populaires dont ils sont les acteurs principaux, chaque effigie ayant sa fête à une date fixe. Ils mettent en scène des histoires et dansent dans les rues, accompagnés de fanfares et de groupes de personnes costumées. La foule suit le cortège et nombreux sont ceux qui participent aux préparatifs à différentes étapes de la fête. La création d’un géant, de même que son entretien permanent, nécessite des heures de travail et la maîtrise de plusieurs techniques en raison de la variété des matériaux utilisés. Si ces manifestations ne sont pas menacées de disparition dans l’immédiat, elles subissent toutefois un certain nombre de pressions telles que la transformation des centres urbains et l’afflux touristique, au détriment de la dimension populaire et spontanée de la fête.

Top